La présence d’une femme voile à l’Assemblée Nationale suscite la polémique
MaryamPougetoux, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF était auditionnée par la commission d'enquête sur« les effets de la crise sanitaire sur la jeunesse". Elle est arrivée, non seulement voilée mais dans une stricte tenue islamique (jilbeb). Pierre-Marie Dumont député LR du Pas de Calais, parle d’un symbole terrible. Face à cet acte politique communautariste délibéré, les députés LR décident donc de quitter cette audition. Réponse de la présidente de séance, la marcheuse Sandrine Mörch : c’est un mauvais procès : aucune règle n’interdit le port d’insignes religieux aux personnes auditionnées..
Ce n'est pas l’avis de sa collègue Anne-Marie Lang.
SON
Le port du hidjab dans le cadre de nos travaux est incompatible à la fois avec les valeurs qui sont les miennes concernant les relations entre les hommes et les femmes et avec l’idée que je me fais de notre institution, de la laïcité et des valeurs républicaines dont elle doit continuer à être le temple et le cœur battant.
Et donc elle quitte également la salle.
Qui a raison ?
Au plan juridique, c'est probablement Sandrine Mörch. Mais il ne s’agit pas de droit, ni même seulement de laïcité mais de vie en commun, on n’ose plus dire vivre-ensemble. Maryam Pougetoux sait parfaitement que son voile choque nombre de Français. Il ne s’agit nullement de le lui interdire partout. Mais dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, on peut exiger une forme de courtoisie républicaine (et le règlement devrait changer). Le voile n’est pas seulement un signe religieux. Il est un étendard idéologique, un signal politique, celui de ce séparatisme que nous prétendons combattre. Il est donc un défi lancé à la République.
Mais ces femmes vont dire qu’on les rejette
Et c’est l’air que vont entonner la gauche et nombre de médias qui traiteront de racistes les députés qui ont quitté la salle. Ce n'est pas les femmes qu'on rejette, c'est le voile.
C’est en cédant à ce chantage compassionnel que nous avons laisser l’islam radical progresser et les territoires perdus se créer. Alors écoutons Elisabeth Badinter qui, en 1984, au moment de l’affaire des foulards de Creil, dénonçait le Munich de l’Ecole républicaine. Trente ans plus tard, elle affirme : « Nous ne devons plus avoir peur de nous faire traiter d’islamophobe. Parce que, comme elle le dit aujourd’hui, « nous n’agressons personne. Nous résistons »