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La voiture, symbole de deux France qui ne se comprennent pas

Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 4 Décembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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La voiture, symbole de la fracture territoriale.

Les Français ont du mal à se séparer de leur voiture, souligne la dernière livraison de l’observatoire Cetelem. En ont-ils toujours autant besoin ?

 

Grandes métropoles et France périurbaine

"Quand on leur demande 'êtes-vous encore attaché à votre voiture ?', ils nous disent « oui » à plus de 80%, et 'je ne veux pas m’en séparer', confie Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem. Au fond, cette étude montre qu’il existe deux France : il y a celle des grandes métropoles, qui ont des transports en commun, où 75% des gens qui y habitent les prennent plusieurs fois par mois. Et puis il y a la France périurbaine, celle des villes de moins de 20.000 habitants, dans lesquelles les Français n’ont pas tellement le choix, où les transports en commun sont insuffisants pour pouvoir se passer de la voiture."

La voiture représente à ce titre un véritable marqueur des fractures territoriales qui traversent l'Hexagone. "D’un côté, on voit la voiture en fonction des inconvénients, comme la pollution, la congestion urbaine, détaille Flavien Neuvy. De l’autre, on la voit comme une liberté, la possibilité de pouvoir vivre, tout simplement."

 

Deux mondes qui ne se comprennent pas

Pour autant, dans les grandes métropoles, il ne semble pas que bon nombre d'habitants fassent usage des transports en commun, vu les bouchons qui asphyxient les grandes villes. "La congestion urbaine est une réalité, concède le responsable de l'Observatoire Cetelem. Néanmoins, le taux de possession de voitures est plus faible en grande métropole. On voit bien que plus la ville est grande, plus ce taux de possession est faible. Cela n’empêche pas qu'avec trois millions d'habitants, vous aurez beaucoup de voitures sur les routes."

"La réalité est qu'il y a deux mondes côte à côte qui ne se comprennent pas, estime Flavien Neuvy. Les conducteurs se sentent stigmatisés. Nous avons posé une question simple : 'pourriez-vous renoncer à utiliser sa voiture du fait de la hausse du prix des carburants ?' La réponse dans les grandes villes a été "oui" à 66%. Dans les villes de moins de 20.000 habitants, la réponse est "oui" dans seulement 30% des cas, parce que vous n’avez pas le choix. Les dépenses de transports, liées à l’automobile, constituent le deuxième poste de dépenses des ménages, derrière le logement. C'est pour cela que le sujet du prix du carburant est extrêmement sensible."

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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