La nomination du PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou au ministère du Travail est "plutôt un bon signal", a estimé lundi la numéro un de la CFDT Marylise Léon, insistant à nouveau sur la "condition sine qua non" de la suspension de la réforme des retraites.
"Pour le moment, c'est un plutôt un bon signal", a-t-elle dit sur TF1 au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement par le Premier ministre Sébastien Lecornu.
"On a eu un très bon dialogue avec (Jean-Pierre Farandou, ndlr) quand il était à la SNCF, il avait négocié, notamment avec la CFDT, un accord sur la pénibilité il y a quelques mois", a-t-elle ajouté. "Donc j'espère qu'il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales aussi".
Marylise Léon a prévenu que la suspension de la réforme des retraites était "la condition sine qua non de la stabilité politique".
S'il y a un "enjeu de budget à construire", la "question de l'apaisement démocratique est au moins aussi importante", a-t-elle dit. "Et la suspension de la réforme des retraites, c'est le passage obligé pour pouvoir avoir un début d'apaisement".
"La priorité pour la CFDT, c'est figer l'âge légal (de départ à la retraite, NDLR) parce que c'est la mesure qui a le plus d'impact, quatre fois plus d'impact que le nombre de trimestres" à avoir pour pouvoir partir à taux plein. "On sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont être concernées par le fait qu'on bloque le compteur du décalage de l'âge légal à 62 ans et neuf mois", a-t-elle souligné, une proposition avancée par le président Emmanuel Macron lorsqu'il a reçu des responsables de partis.
AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP