Un reportage de Lionel Maillet à la frontière franco-italienne pour Sud Radio.
Nos voisins italiens peuvent à nouveau venir se prélasser sur les plages de la Côte d’Azur, et avant tout : consommer en France. Pour cause, ils représentent à eux seuls un tiers des vacanciers de la Riviera.
Cette réouverture de la frontière ne rimera pas forcément avec la venue massive de touristes italiens. C’est du moins ce que craint le président de l’Umih qui représente les hôteliers et les restaurateurs de la Côte d’Azur, Noël Ajoury. "Est-ce qu'il vont attendre un mois d'été pour voir comment ça va réagir ? Ça peut être à double tranchant", dit-il.
Dans les Alpes-Maritimes, près d’un touriste sur trois vient d’Italie. Isabelle Leroy aurait bien besoin de ces vacanciers car son restaurant sur la Croisette ne rouvre que cette semaine.
"On va au moins réessayer de travailler car si on reste bloqués juste sur le national, on risque de ne pas finir l'année !", s'inquiète la restauratrice.
Les optimistes vantent la gestion sanitaire de la région et les pessimistes craignent une anxiété des Italiens
Collée à la frontière, Menton attend les transalpins avec d’autant plus d’impatience qu’ils représentent une clientèle plutôt aisée. Marc Jasset préside une association de commerçants et "espère que le Covid n'aura pas bloqué cette envie d'acheter parce que pour l'Italien, c'est très prestigieux d'acheter en France".
Du côté de l’office de tourisme de Nice, on se veut aussi rassurant. Pas de crainte sanitaire à avoir non plus tant la crise a - semble-t-il - été bien gérée en PACA, estime Catherine Anouilh, la directrice marketing de l'Office. "On nous a tellement annoncé qu'on allait être un des centres de contagion majeurs en raison de la proximité avec la frontière italienne et ça n'a pas été le cas."
Dans le département, on attend aussi le retour des touristes français. Menton lance aujourd’hui une campagne de promotion nationale.