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Info Sud Radio : l'ancienne formule du Levothyrox est toujours produite en France

Contrairement à ce qu'affirment les autorités, l'ancienne formule du médicament Levothyrox, qui ne rendait pas les patients malades, continue d'être produite en France. Et les malades ont bien l'intention de contre-attaquer.

 

C'est en effet ce qu'ont découvert les avocats de ces centaines de patientes qui ont décidé d'attaquer l'Etat pour défaut d'information dans cette affaire. Au cours de leurs recherches, ils ont appris que ce Levothyrox ancienne formule est toujours produit par un laboratoire français en Isère, la société Pathéon France, installée à Bourgoin-Jallieu (filiale d'une société sous-traitante du laboratoire américain Merck SD, mais uniquement pour le marché italien). Ce médicament est commercialisé sous l'appellation Euthyrox et, après vérification de la notice auprès des autorités sanitaires italiennes, il s'agit bien du même médicament que celui fourni aux patients avant le mois de mars avec le lactose... Il a pourtant bien été affirmé que cette ancienne formule n'était plus fabriquée en France. OUI, une ancienne formule du Lévothyrox qui n'est plus fabriquée POUR la France...

Par la voix de leur avocat, les patients français exigent des éclaircissements de la part de la ministre de la Santé, du laboratoire français, du laboratoire américain Merck et de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Une "sommation interpellative" a été transmise hier par huissiers, ce qui oblige des réponses à plusieurs questions !

A la ministre de la Santé Agnès Buzyn, les patients demandent pourquoi elle n'a pas exigé de Merck ou de la société Pathéon le maintien de la fabrication de cette ancienne formule pour la France. Pourquoi ne pas avoir réquisitionné les stocks existants ou ordonner un accroissement de la production ?

Ils demandent aussi à la société Pathéon France si Merck lui a interdit directement ou indirectement la production de cette ancienne formule à destination du marché français.

A Merck, ils demandent pourquoi, devant les demandes répétées des malades en France, ils n'ont pas augmenté la production pour satisfaire le marché français ? Même question pour l'ANSM...

Chacune des parties interpellées a l'obligation de répondre. Merck a déjà fait savoir que ce serait par la voix de ses avocats. La ministre promet, elle, une réponse d'ici 48 heures.

Dans cette affaire, on a comme l'impression que tout n'a pas été dit, ce qui jette encore une fois le doute chez les 3 à 5% de patients qui ne supportent toujours pas la nouvelle formule et doivent passer des semaines avant d'avoir retrouvé le bon dosage avec les autres formules mises sur le marché. Face à cette défiance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques et des autorités de santé, un besoin de clarté et de transparence s'impose.

Écoutez l'édito de Christine Bouillot dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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