Reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio
"Je n'ai jamais vu de contravention !"
Pas besoin de chercher bien longtemps pour trouver des visages non masqués, comme ici sur le Prado : "je ne le mets pas, parce que j'habite très près et j'estime que ce n'est pas nécessaire de le porter, confie un riverain à Lionel Maillet. J'ai 60 ans et j'ai pas peur"...
Imposer le masque dans toute la ville alors que de grandes manifestations ne sont pas interdites, c’est à ne plus rien y comprendre pour ce retraité. "Ils sont gagas !", assure-t-il.
Malgré tout dans l’ensemble, la règle est plutôt bien respectée : "ça commence à se discipliner, les gens portent plus le masque dans les transports en commun. Mais je n'ai jamais vu de contravention", souligne un usager. La préfecture de police explique que l'idée est plus de faire de la pédagogie que de verbaliser. Certains commerçants estiment que ce n'est pas suffisant : "il y a des rassemblements, de 4, de 5, peut-être une dizaine, des groupes de jeunes qui chahutent, qui boivent".
"Il y a des situations familiales où le confinement à domicile n'est pas possible"
Parmi les pistes évoquées pour enrayer la propagation du virus figure celle de mieux isoler les personnes fragiles, comme les diabétiques ou malades du cœur. L’idée serait de créer une bulle autour d’elles en limitant les contacts. Mais pour le docteur Annie Levy Mozziconacci, qui travaille à l’Hôpital Nord, il faut aussi étendre ce principe aux malades qui sont parfois très mal isolés : "Il y a des situations familiales où le confinement à domicile n'est pas possible !", soutient-elle.
"On ne peut pas dire à certaines personnes qui vivent dans des logements très petits et surpeuplés de rentrer chez eux et appliquer les gestes barrières !, déplore-t-elle. Il faut une chambre dédiée et il faut pouvoir le faire". C’est aux collectivités et à l’État de trouver des solutions en payant par exemple des chambres d’hôtels, estime-t-elle.
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