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"Il faut réapprendre au loup à avoir peur de l'homme"

C’est une première : face aux attaques, le préfet de Lozère va autoriser un prélèvement de loup dans le département.

loup
Les loups sont présents dans plus d'une cinquantaine de départements.

La Lozère repart à la chasse au loup ! C’est une première dans le département : le préfet de Lozère va autoriser un prélèvement de loup dans le département.

Le loup présent partout en Europe

Les attaques se multiplient, et la colère monte chez les éleveurs. Michèle Boudoin, présidente de la fédération ovine, et éleveuse de brebis dans le Puy de Dôme, devrait interpeller le ministre de l’agriculture au sommet ce l’élevage, à Clermont-Ferrand. "Il n’y a pas que la Lozère, explique-t-elle. Nous avons 50 départements colonisés en France. Nous avons toujours la zone historique qui souffre depuis 25 ans. Dans les Pyrénées, les Alpes, les massifs, le loup est présent, en meute, jusqu’aux portes de Marseille."

"Et le loup est présent partout en Europe, rappelle-t-elle. Il faut dire que c’est un grand succès de la directive Habitat et de la convention de Berne. Strictement protégé, il a colonisé toute l’Europe, il a repris ses droits. Mais il est en frontal avec l’économie de nos territoires. Il poursuit les brebis car manger des brebis est plus facile que de poursuivre des chamois ou des chevreuils."

 

Pouvoir abattre le loup qui attaque

"Le loup met en péril l’économie et les familles. Quoi de plus légitime que de défendre son troupeau, son revenu ? Qu’est-ce que le tir de prélèvement en Lozère ? On ne fait pas n’importe quoi, il y a un protocole, un plan Loups. Il faut attendre trois attaques consécutives sur le troupeau. À la première, il faut mettre en place des mesures de protection, des filets, des chiens de protection. Cela, les pouvoirs publics le financent, mais à 80%."

"Nous avons en fait une double peine, estime Michèle Boudoin, présidente de la fédération ovine. Nous avançons de l’argent pour pouvoir protéger ses troupeaux, et les mesures de prévention ne fonctionnent pas." Que demander à Marc Fesneau ? "Nous allons échanger avec lui. Mais je crois qu’il est convaincu. Nous demandons juste à pouvoir continuer à vivre avec nos familles et protéger nos troupeaux. Je ne parlerai pas de cohabitation, mais de coexistence. Il faut déclasser le loup d’une annexe pour donner le droit de défendre son troupeau, et pouvoir tirer le loup fautif. Il faut apprendre au loup, qui est très intelligent, à avoir peur de l’homme et à reprendre son rôle de régulateur de la faune sauvage."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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