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Haute-Garonne : une expérimentation pour recharger les nappes phréatiques

Par Jean Baptiste Giraud

Une expérimentation hors-norme est menée pour recharger les nappes phréatiques artificiellement du côté de la Haute-Garonne.

La situation des nappes phréatiques est préoccupante un peu partout en France, du fait du manque d’eau et de précipitations cet hiver.

Réalimenter la Garonne de manière naturelle

Une expérimentation hors-norme est menée pour recharger les nappes phréatiques artificiellement du côté de la Haute-Garonne. "C’est un projet inédit, explique Sébastien Vincini, président du conseil départemental de la Haute-Garonne. Nous allons utiliser les eaux des rivières à travers le canal de Saint-Martory, faire des réinfiltrations et réalimenter les nappes de la Garonne afin de faire en sorte de stocker naturellement l’eau en période hivernale pour permettre une recharge de la Garonne en période de sécheresse, au moment où l’on en a le plus besoin."

"C’est une technique plutôt hivernale, on utilise les fossés et les canaux. Les travaux ont commencé au mois de mars et la réalimentation va se faire au mois d’avril. Cela permettra durant l’été de réalimenter la Garonne de manière naturelle. Ce stockage d’eau n’est pas atteint par les phénomènes climatiques, il n’y a pas d’évaporation. L’eau est stockée à une température intéressante. On estime le volume de stockage entre 5 et 10 millions de mètres cubes."

 

Recharger les nappes phréatiques l'hiver

Sébastien Vincini est hydrogéologue de formation, d'où cette idée. "En fait, les Romains faisaient déjà cela, ils rechargeaient leurs nappes, ils avaient remarqué que, quand on utilisait des canaux d’irrigation, l’eau s'infiltrait naturellement quand le sol le permettait et rechargeait la nappe. C’est le cas sur l’Ariège et la Garonne. Cela maintenait le niveau d’eau quand il n’y avait pas assez de pluie. C’est une expérimentation qui peut faire date et peut être transposable sur d’autres territoires."

"Plutôt que de laisser partir l’eau vers les océans et les mers, on stocke les eaux naturellement." Cette expérimentation unique devrait coûter 1,87 million d’euros et durer quatre ans, avec les soutiens de l’Agence de l’Eau, de la Région Occitanie et du Conseil Départemental de Haute-Garonne. "C’est un projet inédit sur le plan national, voire même européen. Cela va être suivi sur un temps long, durant quatre ans."

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