On impose de fermer bars et restaurants, sans véritable discussion préalable. Qu’est-ce qui est envisagé, entre fermeture totale à Marseille, et partielle dans les grandes métropoles ? L’incompréhension perdure chez les restaurateurs.
Une fermeture administrative contrainte
"Toute ma solidarité va aux Marseillais, dans une situation compliquée, souligne Marcel Benezet, président de la branche des cafés, bars, brasseries du GNI-Synhorcat. On nous impose une fermeture à 22 h, uniquement pour les bars. Pour ceux qui ont un bar d’accueil en brasserie, il devra être fermé. À partir de 22 h, il n’y aura plus de service au bar."
Un moratoire est-il possible ? "Cette fermeture administrative contrainte, si elle devait nous arriver à Paris, bien sûr, nous demanderons un moratoire. Aujourd’hui, nous avons le masque, la distanciation et le lavage des mains. Le masque protège à 99%. Le 1% restant de la population prend le métro, c’est celle qui attrape le virus."
La même situation qu'en mars-avril
"C’est grave de mettre nos jeunes étudiants dans la rue, estime Marcel Benezet. Ils ont besoin de se retrouver. Ils vont aller dans des parcs et jardins, des esplanades sans aucune distanciation ni contrôle, avec une alcoolisation sans surveillance. Laissez-nous travailler !"
"Nos affaires sont en danger, des milliers d’établissements risquent de fermer suite à cette décision couperet. Le problème des loyers n’est pas réglé, le problème du chômage partiel non plus. Nous étions encore hier avec Bercy en visioconférence. Aujourd’hui, nous reprenons le processus de mars-avril. Nous avons eu un PGE [Prêt garanti par l'État]. Il a servi à payer les loyers, les congés payés. On ne va pas le rembourser, ce crédit."
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