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Faut-il supprimer le diesel ?

Réunion de crise hier sur le diesel à Bercy. Objectif : éviter la suppression de millier d’emplois. Le diesel a de moins en moins la cote à cause de la politique du gouvernement. D’où notre question aux auditeurs : Faut-il carrément supprimer le diesel ? 

Le diesel n’est pas encore mort ! Il représente 70% des ventes des véhicules professionnels. Et avec la prime à la conversion quel type de voiture achète les français ? 48% un véhicule avec moteur diesel, 47% un modèle avec moteur essence et 5% font le choix d’une voiture électrique.

Le diesel fait de la résistance car les derniers modèles sont moins polluants, moins gourmand qu’un moteur essence et il rejette moins de dioxyde de carbone que ce dernier. Alors pourquoi tant de haine pour le diesel ? Ses particules fines sont encore accusées d’être cancérogènes alors que des filtres à particules sont installés sur chaque nouveau modèle !

Mais le gouvernement a décidé la mort du diesel. Le prix d’un litre de gazole dépasse le prix d’un litre d’essence par endroit en France. Moyenne nationale hier : 1 euro 47, 1 petit centime de moins que le Sans Plomb 95. Convergence diesel-essence pour nous amener à acheter un modèle hybride ou électrique. Le gouvernement a juste oublié qu’une trentaine d’entreprises spécialisées dans la motorisation diesel sont fragilisées par la crise, 5 500 emplois sont directement menacés.

Alors tout d’un coup il se réveille et propose une mesure complètement contradictoire avec sa politique : réfléchir à l’attribution de la fameuse vignette Critair aux véhicules diesel les moins polluants. Idée lancée hier par Bruno Le Maire. Il y a exactement un mois Elisabeth Borne la ministre des transports disait que jamais les voitures diesel n’auraient le sésame pour rouler en centre ville quand l’air est pollué. Oui mais voilà le gouvernement veut tuer le diesel mais pas ses emplois. 37 500 postes directement lié au diesel dans notre pays.

Le déclin du disel est inexorable. 70% des ventes en 2011… 39% en 2018. C’est toute une filière que l’on détruit pour des motifs de transition écologique. Mais la mort sera lente. Il y a le marché de l’occasion, des pièces détachées, et rien n’a été pensé pour soutenir les PME qui ne vont pas devenir des spécialistes du moteur électrique du jour au lendemain. Et puis surtout le gouvernement est bien hypocrite dans cette affaire.

Il aurait fallu une réponse graduée pour envoyer à la casse les vieux modèles très polluants et anticiper déjà le retrait, très progressif, des autres. Vouloir supprimer le diesel c’est une chose, s’en donner vraiment les moyens c’est mieux.

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