Un nouveau dispositif sanitaire à l’école a été annoncé la veille de la rentrée. Aurait-il fallu reporter de quelques jours cette rentrée scolaire, le temps de s’organiser ?
Écoles : des instructions officielles reçues dimanche à 18h36
"On aurait pu le faire, estime Sylvie Loire, directrice de l’école de Lamothe-Capdeville, secrétaire départementale de la SE-UNSA pour le Tarn et Garonne. Tous les élèves ont rencontré beaucoup de monde pendant ces vacances. Le risque est grand d’avoir de nombreux élèves qui vont être cas contacts ou cas positifs."
"J’ai reçu les instructions officielles dans ma boîte e-mail à 18h36, précise-t-elle. Le ministre de l’Éducation nationale les a annoncées dans un tweet à 18h02. Comment voulez-vous que l’on s’organise avec des consignes reçues à cette heure-là pour le lendemain ? C’est honteux de nous considérer ainsi, de communiquer ainsi avec les enseignants ! Comment peut-on travailler correctement avec des consignes reçues la veille pour le lendemain ? On veut que nos élèves soient à l’école, mais on veut le faire dans de bonnes conditions."
Une rentrée au dernier moment
Dans ces nouvelles consignes, qu’est-ce qui est difficile à mettre en place ? "C’est le même, le protocole de niveau 3. Ce qui change, c’est le protocole de contact. C’est une usine à gaz ! Si l'on a un cas positif, il doit faire un test PCR. S’il est négatif, il reçoit deux tests, pour se tester à J+2 et J+4. Une déclaration sur l’honneur des parents dira que tout a été fait. Si les parents ne veulent pas, il restera à la maison pendant sept jours. Comment fait-on pour s’y retrouver ?"
Et pour les cas contacts ? "C'est la même chose, ils doivent faire un test. S’il est négatif, ils peuvent revenir le jour même. Ils doivent se tester à J+2 et J+4. Nous devons assurer la continuité pédagogique. Comment faire avec des élèves qui sont là, puis pas là ? Comment font les parents ? C’est tout simplement aberrant. Nous faisons une rentrée au dernier moment, nous ne savons pas comment nous allons faire pour pouvoir gérer tout cela."
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