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Don de gamètes : l’anonymat des donneurs en partie levé

À partir du 1er septembre, les enfants nés d’un don de gamètes pourront connaître l’identité du donneur à leur majorité.

don gamètes
La fin de l’anonymat pour les enfants nés d’un don de sperme ou d’ovule.

C’est une petite révolution : la fin de l’anonymat pour les enfants nés d’un don de sperme ou d’ovule. Ils vont pouvoir connaître le nom du donneur.

Don de gamètes : la question de l'absence de ressemblance

"J’ai 33 ans, j’ai appris mon histoire à l’âge de 12 ans, explique Clément Roussial, membre de l’association PMA Anonyme né d’un don de sperme. Je l’ai su dans de très belles conditions. C’est mon seul et unique père qui me l’a annoncé dans un moment privilégié, alors que nous étions en train de pêcher. Il m’a dit « Écoute, je ne suis pas vraiment ton père, on a eu recours à une autre personne. ».

"C’était un moment très émouvant. Évidemment, je lui ai sauté dans les bras et lui ai dit : 'évidemment tu es mon papa'. Nous en avons reparlé par la suite." Pourquoi l’avoir dit ? "La démarche est propre à chacun. J’étais fils unique, je demandais quand j’aurai un petit frère ou une petite sœur. Mes parents m’ont dit avoir eu des difficultés pour m’avoir. J’avais conscience de cela. Il y avait aussi la question des ressemblances physiques, j’avais du mal à trouver des points communs avec mon père."

Une commission pour connaître ses origines

À quel moment a-t-il voulu connaître l’identité de son père biologique ? "Je préfère le terme de géniteur ou donneur, pour le laisser à sa place. C’est très important, corrige Clément Roussial, membre de l’association PMA Anonyme né d’un don de sperme. Le cheminement s’est déroulé vers 15 ou 16 ans. À cette époque, je m’étais rendu dans un centre de gamètes avec ma mère pour avoir quelques informations. On m’a expliqué que je ne pourrai en avoir absolument aucune, même non identifiante."

"Avant tout, c’était une curiosité : quelle était cette personne qui avait permis ma naissance ? Quelles étaient ses motivations ? À quoi ressemblait-il ?" Désormais, les enfants nés d’un don de sperme ou d’un don d’ovules pourront connaître à leur majorité l’identité du donneur. Qu’ont donné ses recherches ? "Je vais saisir cette commission qui a été créée." L’autre solution qui existe : réaliser des tests ADN, bien que cela ne soit pas en principe autorisé en France. "Cela a permis à notre association de retrouver plus de 100 donneurs. Je l’ai fait, j’ai pu retrouver des demi-frères et demi-sœurs avec cette technique. Parfois, des liens inexplicables se tissent avec eux."

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