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Dépistage anti-Covid : les pharmacies prises d'assaut

Entre les annonces liées à la troisième dose et la validité des tests antigéniques réduite à 24 heures, les files s'allongent en pharmacie.

Il faut patienter durant des heures pour se faire dépister en pharmacies. Comment expliquer cet afflux soudain ?

"Ceux qui ne sont pas vaccinés se font tester non stop"

"Je confirme que les pharmacies sont prises d’assaut, explique Stéphane Pichon, président de l’Ordre régional des pharmaciens en PACA. En pharmacie, ne se font que des tests antigéniques. Depuis le début de cette maladie, nous avons eu plus de 85% des tests antigéniques faits dans les pharmacies françaises, ce qui a largement contribué au dépistage. Il n’y a pas une commune de plus de 2.500 habitants qui n’ait pas sa pharmacie."

Pour autant, "depuis ces derniers jours, on constate une montée en flèche de la demande de tests, notamment suite à l’annonce d’une validité de 24 heures des tests, explique-t-il. Ceux qui ne sont pas vaccinés se font tester non stop. Mathématiquement, cela augmente le nombre de personnes se faisant tester."

"Huit sur dix ne sont pas vaccinées"

Est-ce que ce sont majoritairement des personnes non vaccinées ? "Ce ne sont pas des statistiques pures, mais huit sur dix ne sont pas vaccinées. Les deux autres sont des vaccinés ayant des symptômes très faibles. Les écoles, les activités sportives le demandent. Les hôpitaux l’exigent pour se faire opérer. Malgré tout, la positivité monte parmi beaucoup de gens qui ne sont pas vaccinés, sur des tranches d’âge relativement basses, en dessous de 40 ans."

Les tests sont-ils payants si l’on n'est pas vacciné ? "Tout à fait, confirme Stéphane Pichon, président de l’Ordre régional des pharmaciens en PACA. C’est 25 euros le test. La pression sur les pharmaciens est forte depuis le début de cette maladie. En plus de notre métier normal, nous avons eu les tests et la vaccination. En gros, nous avons vacciné 50 millions de personnes sur plus d’un an. Là, on va demander de le faire pour la troisième dose sur trois à quatre mois. C’est un flux de personnes phénoménal qui demandent à avoir la troisième dose. Je leur dis de ne pas s’affoler, ils ont entre 5 et 7 mois. On organise un planning."

Stéphane Pichon, président de l’Ordre régional des pharmaciens en PACA, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 1er décembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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