Le gouvernement accélère son calendrier pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal. Il reste simplement d'attendre le "ok" du Parlement d'ici mi-janvier au lieu de fin janvier comme initialement prévu. Il y a clairement une situation d'urgence et le vaccin n'est pas la panacée analyse Alexis Poulin.
"Il y a une accélération du temps. Il y a la peur du variant Omicron. Mais est-elle vraiment justifiée ? On ne sait toujours pas, au delà de sa contagiosité, quelle est sa létalité. Et, visiblement, en regardant les chiffres en Afrique du Sud ou en Grande Bretagne, la létalité n'est pas accrue à comparer au Delta".
"On a débranché la démocratie, Emmanuel Macron décide de tout"
"Mais, surtout, il y a une crise politique énorme depuis 2 ans maintenant. Nous vivons en état d'urgence permanent. On a débranché la démocratie. C'est Emmanuel Macron qui décide de tout sous le sceau du secret défense dans les conseils de défense sanitaire. Il ne consulte pas le Parlement ou alors de manière cosmétique. Les contres-pouvoir ont totalement failli puisque le pass sanitaire a été accepté par le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'État alors qu'il ne devait pas être une incitation déguisée à la vaccination".
"Sauf que c'en est une. Aujourd'hui, on parle de pass vaccinal. C'est de l'extorsion vaccinale : on demande aux gens de se faire vacciner alors que la vaccination ne peut être rendue obligatoire. Pourtant, aucun mot de la part du Conseil d'État ou du Conseil Constitutionnel. On continue d'aller droit dans le mur. C'est un peu la politique d'Emmanuel Macron et de tout le monde. Avec ce Covid, il y a une crise politique majeure. C'est-à-dire que les contres-pouvoir, les organes de débats aussi sont jugés inutiles, il faut aller très vite, il faut choisir un seul traitement qu'est le vaccin".
"Le vaccin a montré ses limites, les hôpitaux débordent"
"Le vaccin, pourtant, a montré ses limites. L'Islande, vaccinée à 90%, voit ses hôpitaux être débordés. Et c'est le cas de tous les hôpitaux vaccinés en Europe. Avec Omicron, tous les chiffres sont repartis à la hausse , les hôpitaux débordent comme chaque hiver, faut-il le rappeler".
"Et puis, cette année, attention la grippe arrive par le sud-ouest. Donc, en plus du Covid, l'épidémie de grippe est là. Ce serait l'effondrement d'un système de santé totalement malade. Car le problème est aussi là, le système de santé n'est pas à la hauteur. On le sait, chaque épidémie saisonnière nous amène à cette conclusion. Ça n'a pas empêché Emmanuel Macron et Olivier Veran de supprimer 5000 lits l'an dernier. On continue à faire n'importe quoi".
"On voit que ces vaccins ARN ne fonctionnent pas face à ces nombreux variants"
"On n'est pas en train de prévoir l'ouverture de 10.000 lits d'urgence comme c'était le cas lors des précédentes vagues. Non, là, on va vacciner avec une 3e dose sachant qu'Israël en est déjà à sa 4e dose pour les soignants et les plus de 60 ans. On est en train de rentrer dans une folie vaccinale qui va nous emmener à je-ne-sais-combien de doses. Même Olivier Véran le dit : il ne sait pas. Or on voit que ces vaccins ARN ne fonctionnent pas face à ces nombreux variants".
"La question qui se pose aujourd'hui, c'est la volonté sanitaire réelle. Qu'est-ce qu'on peut faire à part cette politique très court-termiste de boucher des trous. Sauf qu'à chaque fois qu'on va colmater une brèche, une autre sera en train de faire jour dans la coque d'un paquebot qui est en train, simplement, de faire naufrage".
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