Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
"20 minutes d'attente pour avoir une baguette..."
Quelques minutes avant le couvre-feu, c’est un peu la pagaille : il y a encore du monde dans les commerces. "Les boulangeries sont pleines, elles étaient pleines hier, explique Stéphane, qui fait la queue pour acheter sa baguette de pain. 20 minutes d'attente pour avoir une baguette... Tout le monde fait la queue dans les boutiques, ça met une pression en plus !"
Difficile d’être chez soi à 18 heures. "C'est vraiment ric-rac, il faut courir ! estime Manu, qui finit le travail à 17H30. Pour faire les courses, c’est compliqué : "on n'a pas le temps de faire grand-chose, acheter son pain, deux trois bricoles et encore ! Il faut éviter les supermarchés, parce que la queue peut prendre une heure ! On va se rabattre sur les petits commerces mais c'est beaucoup plus cher", souligne-t-il.
"Il faut que les gens viennent plus tôt, c'est pour ça qu'on ouvre entre midi et deux !"
C’est une nouvelle organisation qui doit se mettre en place. Johan, boucher-charcutier, s’adapte aux nouvelles restrictions : "À 17h30, on commence à ranger et on ferme à 18h, explique-t-il. On a 2h de boulot de moins le soir mais on reste ouverts toute la journée à la place. Il faut que les gens viennent plus tôt, c'est pour ça qu'on ouvre entre midi et deux ! Il faut qu'ils changent un peu leurs habitudes..."
Des changements que certains ont du mal à accepter comme Arnaud, qui reconnaît qu'il fera quelques entorses au couvre-feu : "on va le respecter sauf éventuellement le week-end pour faire des soirées avec des amis, confie-t-il. On fait quand même attention mais ça n'empêche pas de se faire plaisir de temps en temps..."
Le couvre-feu à 18 heures est en vigueur au moins jusqu’à la fin du mois de janvier.
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