La grève dans les transports a officiellement débuté depuis plusieurs heures, et les transports sont comme prévu grandement perturbés, notamment à la SNCF. Secrétaire de la CGT cheminots à Marseille, Pascal Guglielmi était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi pour défendre les grévistes et expliquer leur démarche. "Les usagers sont victimes de la politique du gouvernement, de sa méthode, d’une ministre et d’une direction de la SNCF qui refusent de négocier jusqu’à présent", martèle-t-il.
De son côté, le gouvernement dénonce une grève en pleines négociations, ce que Pascal Guglielmi réfute. "Ce ne sont pas des négociations mais un monologue du ministère des Transports. La CGT a fait de nombreuses propositions sur la dette et le service public en remettant un rapport. Le gouvernement ne prend rien en compte et récite sa leçon depuis le début pour préparer la libéralisation à l’anglaise du chemin de fer français", souligne-t-il. "Ça ne nous amuse pas de faire grève, on espérait que le gouvernement accepte enfin de négocier. Le but n’est pas de faire tout le calendrier jusqu’à juin", ajoute-t-il.
Alors qu’Emmanuel Macron a rappelé ce week-end depuis le Touquet son intention de ne rien lâcher, Pascal Guglielmi lui lance un avertissement. "C’est une nouvelle provocation de M. Macron, ce n’est pas la première. On se souvient qu’en 1995 M. Juppé était lui aussi droit dans ses bottes. M. Macron peut faire des déclarations en jouant au tennis, mais il devra bien trouver une issue à ce conflit car les Français ne pourront pas être pris en otage par le gouvernement jusqu’au mois de juin", conclut-il.
Réécoutez en podcast l’interview de Pascal Guglielmi dans le Grand Matin Sud Radio