Il y a eu 1125 actes racistes, antisémites et antimusulmans en 2016, soit 44,7% de moins que l’année précédente. Une année qui avait connu 2034 actes de ce type. L’augmentation avait été observée suite aux attentats de janvier et de novembre 2015. Dans cette étude, sont comptabilisées les actions et menaces qui ont été suivies d’un dépôt de plainte ou d’une main courante.
Dans le détail, les actes antisémites et antimusulmans sont tous les deux en baisse, avec respectivement -58,5% et -57,6% de faits en moins. Les autres actes racistes ont eux connu une baisse plus faible (-23,7%) avec 608 actes en 2016 contre 797 en 2015.
Le ministère se félicite donc des “actions entreprises par le gouvernement” et notamment le lancement d’un plan pour lutter contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discrimination liées à l'origine ou à la religion". Un budget de 100 millions d’euros avait été consacré à ce plan. Le ministre, Bruno Le Roux a toutefois tenu à ne pas céder au “triomphalisme”. Il a précisé: “Face au racisme, à l'antisémitisme, aux actes antimusulmans et antichrétiens, nous ne devons pas relâcher la garde, bien au contraire. Nous continuons, et nous continuerons toujours, à lutter contre ces actes absolument intolérables, qui salissent la République".
En revanche, toujours selon le rapport du ministère, les attaques contre des sites chrétiens n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Une hausse de 245% a été comptabilisée entre 2008 et 2016. L’année dernière 946 faits de ce type ont été comptabilisés, soit 17,4% de plus qu’en 2015.
Les atteintes aux lieux de cultes chrétiens représentent 90% des actes contre les lieux de culte, toute religion confondue. Mais la majorité des actes n’est pas portée par un motif religieux. Les actes de vandalisme et de vols sont aussi répertoriés dans ces chiffres. Enfin, il faut précisément qu’il existe beaucoup plus de lieux de culte chrétiens (45 000) en France, que de lieux destinés aux musulmans (45 000) ou aux juifs (500).