Cinq hommes mis en examen dans l'enquête sur l'assassinat en 2022 de Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, couple porté disparu dans les Deux-Sèvres et retrouvé mort trois mois plus tard, ont été renvoyés mercredi devant les assises, a-t-on appris auprès du parquet.
Très médiatisée, l'affaire a donné lieu à de nombreuses fausses pistes dès la disparition des deux victimes, âgées respectivement de 21 et 22 ans, à Prahecq, près de Niort, avant d'aboutir en février 2023 à l'interpellation de Tom Trouillet, un ami qui logeait le couple le soir du drame.
Ce dernier est renvoyé pour assassinats et pour instigation à l'assassinat, tandis que deux autres mis en cause, Nathan B. et Mickaël Z., sont mis en accusation pour assassinats, a-t-on appris auprès du parquet de Poitiers, confirmant des informations du quotidien Le Parisien.
Un quatrième suspect, Enzo C., est renvoyé pour complicité d'assassinats et le dernier, Stevan M., pour modification de la scène de crime et recel de cadavre.
Ces mises en accusation sont conformes aux réquisitions du ministère public, a précisé à l'AFP Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers.
Les quatre premiers encourent la réclusion criminelle à perpétuité, tandis que le dernier cité encourt trois ans de prison
"Les parties civiles entrevoient enfin la tenue d'un procès pour juger ce crime abominable, ne se faisant guère d'illusion que les accusés sous contrôle judiciaire fassent appel de cette ordonnance", ont réagi Me Adrien Souet et Me Lionel Béthune de Moro, avocats de la famille de Leslie.
Les mis en cause ont dix jours pour déposer un recours contre l'ordonnance de mise en accusation rendue mercredi par le magistrat instructeur.
Dans ce dossier, seuls deux des cinq suspects restent placés en détention provisoire, dont Tom Trouillet.
Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke, ensemble depuis moins d'un mois au moment des faits, avaient disparu dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 à Prahecq (Deux-Sèvres). Les deux jeunes gens, victimes de multiples coups, ont été retrouvés morts en Charente-Maritime après trois mois d'enquête.
Les mobiles restent à établir, au cours de l'enquête le parquet avait évoqué la piste d'une "déception sentimentale et/ou (de) dettes financières".
AFP / Bordeaux (AFP) / © 2025 AFP