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À dix jours de la rentrée, les AESH demandent plus de considération

Nathalie, AESH, accompagnante d’élèves en situation de handicap, en Auvergne, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 30 Avril. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Les AESH demandent à être prises en compte, alors que les écoles et les collèges rouvriront en mai 2020. © AFP

Les AESH se sentent un peu oubliées dans cette crise du coronavirus. Elles ont fini par écrire au ministre de l’Education Nationale et par lancer une pétition.

 

Des accompagnants invisibles

"Je ne dirais pas que je me sens un peu abandonnée, confie Nathalie, AESH, accompagnante d’élèves en situation de handicap, en Auvergne. Je me sens complètement abandonnée. Les écoles ont fermé le 13 mars au soir. On ne savait pas si l’on devait retourner à l’école ensuite pour les réunions de continuité pédagogique. Le 15 mars, le dimanche soir à 21 h, on finit par nous dire que l’on peut rester chez nous. Depuis, personne ne communique avec nous. J’écoute religieusement nos ministres, on ne parle jamais de nous."

"L’invisibilité est déjà dure à vivre en temps « normal ». Dans le cas présent cela devient insupportable, en tout cas pas au point de risquer sa vie", expliquent les AESH dans leur pétition. "Qui vient nous consulter ? Qui nous demande notre avis ? Qui se soucie de nos conditions de travail et plus particulièrement dans la situation de reprise du 11 mai ? (…) Il faut être conscient du fait que les gestes que nous devons réaliser auprès de l’élève accompagné ne permettent pas la distanciation."

 

Une fonction non reconnue

"Monsieur le Ministre, vous avez poursuivi vos annonces en informant qu’une prime allait être versée aux enseignants pour leur engagement. Et nous ? Notre engagement n’existe pas !", protestent les AESH. "Il est invisible comme notre « fonction » non reconnue comme un métier ni un personnel à part entière de l’équipe. (...) Cet engagement s’est installé naturellement et durablement dans un marché de dupes puisque nous ne serons jamais fonctionnaires ; que l’on nous impose des temps partiels de 24 heures en moyenne par semaine (..) Cela correspond à un salaire de 745 euros net."

Les AESH n’ont vraiment pas le sentiment d’être prises en compte. Leur pétition a été lancée via le site Change.org et tourne sur les réseaux sociaux. Cela va-t-il changer avec ce courrier et cette pétition ? "J’espère vraiment, je sais pas quel impact elle aura, explique Nathalie. C’était malgré tout un besoin de le faire, ne serait-ce que pour se sentir un peu vivant en ce moment."

Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”

Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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