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Violence entre bandes à Valence : "c’est en train de gangréner toute la France"

À Valence, une fusillade entre bandes rivales de jeunes a terrorisé les riverains. Nicolas Daragon, maire (LR) de Valence, était l’invité de Patrick Roger le 3 mai dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Avec les renforts de CRS, le calme est revenu"

Cela fait plusieurs semaines que des affrontements se multiplient un peu partout en France. Est-ce une guerre de territoire entre quartiers qui se déroule à Valence ? "Cela s’est produit vendredi 30 avril au soir, cela ne fait pas plusieurs semaines, tempère Nicolas Daragon, maire (LR) de Valence. Après, il y a d’autres quartiers qui ont souffert dans le département. Là, il s’agit d’une confrontation entre deux bandes de jeunes de quartiers qui se sont tirés dessus à armes réelles vendredi soir."

A-t-il le sentiment que, finalement, rien n’y fait, malgré les renforts de police ? "En vérité, on sait très bien que, quand la police nationale intervient de façon ponctuelle, avec des effectifs classiques, rattachés au commissariat de Valence, cela monte un peu, il y a du caillassage, des confrontations. Ou bien elle intervient de façon massive, avec des renforts de CRS. Nous avons les CRS depuis avant-hier soir. Le calme est revenu, hormis des événements sporadiques."

 

 

"En situation d’urgence dans nos quartiers"

"Il y a une trentaine de jeunes, précise le maire de Valence. Les images de vidéoprotection vont être utilisées, ils devraient être identifiés. Mais quelle sera la nature des condamnations dont ils feront l’objet ? Ce sont des gens qui vont passer quelques heures au commissariat et repartir sur le terrain. C’est pour cela que je lance un cri d’alarme aujourd’hui, en disant que l’on est en situation d’urgence dans nos quartiers. Au même titre que l’on a été capable de faire le constat qu’on était en situation d’urgence sanitaire, de mettre les moyens sur les hôpitaux où, deux ou trois ans avant, on nous expliquait qu’on pouvait pas mettre d’argent, je dis aujourd’hui qu’il faut aller dans les quartiers."

"C’est en train de gangréner toute la France, estime Nicolas Daragon. On fait ce constat collectif que ce type d’événement ne se produisait que dans les 30 banlieues des grandes métropoles. Aujourd’hui, on en retrouve dans toutes les tailles de villes. Valence, c’est 65.000 habitants. On a doublé les effectifs de police municipale, mais sur les pouvoirs régaliens, la police, la justice, c’est du ressort de l’État. Je l’appelle à mettre les moyens. On ne peut pas laisser la violence s’installer définitivement. Pour des villes de notre taille, la méthode est très claire : avoir des policiers en permanence qui viennent apaiser définitivement le quartier. On a 99% des habitants de ces quartiers qui en ont ras le bol, la République ne peut pas les laisser tomber."

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