Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Notre invité, Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, en charge aussi de la communication.
- Rachida Dati, bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin pour répondre à nos questions. Alors votre... Je vais commencer avec le projet de réforme de l'audiovisuel public, évidemment, qui est examiné lundi et mardi et prochain à l'Assemblée nationale. Les syndicats de l'audiovisuel public appellent à une grève illimitée. Aujourd'hui, Radio France, et à partir de lundi, dans tout l'audiovisuel public, ils sont opposés à votre projet de réforme rapprochant la plupart des entreprises de l'audiovisuel public sous l'égide d'une holding France Média, France Télévisions, Radio France, Lina.
- Est-ce que vous engagez...
- D'abord, M. Bourdin, l'audiovisuel public appartient à tous les Français. Il est financé par tous les Français. Donc moi, j'ai toujours défendu l'audiovisuel public, même quand je n'étais pas ministre de la Culture. Moi, je crois en un État fort, je crois en un audiovisuel public fort, parce que pour nombre de nos compatriotes et de nos concitoyens, l'audiovisuel public contribue à leur parcours d'intégration, d'accès à la citoyenneté, j'allais dire même à l'éducation.
- Pour ne pas dire à l'accès à la culture. Et donc cet audiovisuel public doit être préservé, protégé, pérennisé.
- Ce projet, il n'est pas... C'est pas le projet d'Ati. D'abord, moi, je voudrais rendre hommage aux sénateurs et aux présidents de la Commission Culture du Sénat.
- S'il est issu d'une proposition de loi de Laurent Laffont et qu'il ait fait ce texte, porté ce texte qui a déjà été voté en première lecture au Sénat, qui est un texte très équilibré et qui permet de sauver l'audiovisuel public. Comme ministre de la Culture, j'ai souhaité sanctuariser son financement. Parce que, comme vous le savez, au 1er janvier 25, il ne devait plus y avoir de financement circonscrit, dédié, sanctuarisé pour l'audiovisuel public.
- J'ai souhaité porter cette sanctuarisation de ce financement. Ça, c'est le premier point. Ensuite, je dis que l'audiovisuel public, c'est un bien commun.
- Et c'est un bien commun dont on doit rassembler les forces. Aujourd'hui, ces forces sont dispersées. Les stratégies ne sont pas convergentes.
- Il faut une stratégie pour la radio et la télévision.
- Il faut une stratégie pour la télévision publique, une stratégie coordonnée et cohérente. Et aujourd'hui, vous le savez bien, vous êtes dans cette radio et vous le voyez bien, les usages ont changé.
- Aujourd'hui, 62% des Français s'informent sur les réseaux sociaux. Les jeunes, les classes populaires se sont détournés de l'audiovisuel public.
- Donc, l'audiovisuel public doit aller chercher l'auditeur, le spectateur, partout où il est. Donc, comme le préconise le rapport de Laurence Bloch, c'est de dire...
- De changer, évidemment, de s'adapter à ces nouveaux usages, d'aller chercher l'auditeur et le spectateur partout sur le territoire et d'avoir un investissement massif, notamment dans le numérique.
- Alors, Rachida Dati, bon, vous voulez rassembler les forces, si j'ai bien compris. Est-ce que ça entraîne des économies ? Est-ce qu'il y aura un plan social ou pas ? Est-ce qu'il y aura une direction de l'information unique ? J'ai vu ça dans la bouche des syndicats, Rachida Dati. Répondez sur ces points-là, sur ces points.
- Oui. Ça vous fait sourire quand je dis « répondez ». Je sais que ça vous fait sourire. Ça me rappelle un autre temps. Ça me rappelle un autre temps.
- Ah bon ? C'est-à-dire un autre temps ? Jean-Pierre Elkabbach.
- Non. D'abord, c'est 10 ans de rapports parlementaires, toutes couleurs politiques confondues, où tous les rapports concluent, évidemment, à la nécessité d'une réforme de l'audiovisuel public en rassemblant ces forces.
- Allez, je vais vous répondre. Oui, allez-y.
- Laurence Bloch dit...
- Oui, allez-y.
- Le statu quo, M. Bourdin, c'est le déclin. Et ceux qui veulent le statu quo, c'est qu'ils veulent que cet audiovisuel public décline.
- Moi, je souhaite évidemment, autour de 4 axes, de développer la proximité avec le réseau ici, Radio France pour la radio, France Télévisions pour, évidemment, la télévision, et France Info pour l'information.
- Voilà les 4 axes. Investissement massif dans le numérique. Ça, c'est l'organisation.
- C'est ça, c'est l'organisation.
- Autour du PDG de la holding, les entités qui existent...
- Les...
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