Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin. Bien. Marine Tondelier, notre invitée ce matin, présidente des écologistes. Bonjour, secrétaire nationale des écologistes.
- Et un petit message de service. C'est peut-être notre dernière interview ensemble dans ce studio, parce que j'ai appris que vous arrêtez bientôt.
- Et je dois vous dire que j'aborde cette interview avec une certaine émotion. Je suis sûre que vous aussi, M. Bourdin.
- Oui, mais moi aussi. Ça me fait plaisir, Marine Tondelier. Effectivement, avec vous, c'est la dernière, puisque j'arrête le 4 juillet.
- Bien. Marine Tondelier, regardons... Soyons très sérieux, là. Regardons la situation internationale entre Israël et l'Iran.
- Bon, apparemment, il y a une trêve fragile aujourd'hui. C'est le feu décrété par Donald Trump qui apparemment fonctionne. Vous applaudissez ? Vous dites bravo, M. Trump ? Alors premièrement, je me méfie de l'actualité, parce que vous voyez, hier, j'étais sur une...
- télé concurrente à Sud Radio. Et quand je suis partie du siège national des Verts, on m'a dit « On change tout, il va falloir réagir au cessez-le-feu ».
- Et le temps que j'arrive à l'émission, il n'y avait plus de cessez-le-feu. Donc tout ça est quand même très précaire. Mais dès que j'entends le mot « cessez-le-feu », je me dis toujours que c'est une bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, par contre, c'est qu'on va être assez clair. Moi, je ne défends ni le régime iranien, ni l'impunité du gouvernement israélien, ni l'unilatéralisme américain. Je défends une chose très simple, le droit international.
- Et le droit international ne sort pas franchement grandi de cette affaire.
- Il y a bien longtemps que le droit international est foulé aux pieds par tout le monde. La Russie en Ukraine et tellement d'autres conflits dans le monde.
- Sauf que sur la Russie en Ukraine, il y a quand même un consensus international quasiment pour dire que c'est pas OK. Il y a une mobilisation très grande pour faire cesser les choses.
- Là, j'ai l'impression que dans le cas du conflit israélo-palestinien et maintenant israélo-iranien, tout le monde est complètement pris de court.
- Les gens ne savent plus se positionner. Moi, j'ai quand même...
- Lui, hier, le tweet de Donald Trump, la diplomatie en 2025, c'est quand même quelque chose. Il écrit en majuscule, on ne comprend même pas la ponctuation.
- On dirait qu'il crie en disant « Stop ». J'ai noté « Israel, do not drop these bombs. If you do this, this is a major violation. Bring your pilot home now ».
- « It's in Donald J. Trump, President of the United States », comme si on ne s'en rappelait pas, en tout ça en majuscule.
- Franchement, c'est désespérant. Et là, ce matin, le nouvel épisode, c'est quand même...
- Il nous dit... Les Israéliens disent « C'est bon, on a détruit les installations nucléaires iraniennes », ce dont on doute, parce qu'il y a quand même un site qui avait commencé en 2007 à 140 mètres de profondeur, dont même les missiles américains les plus puissants ne peuvent pas l'atteindre à cette profondeur-là. Et on sait qu'ils ont eu le temps de déménager beaucoup d'installations, des centrifugeuses.
- Mais finalement, les renseignements américains disent « Pas du tout, on a vérifié, c'est pas vrai ». Et ça sort dans le New York Times, qui est quand même un des médias sérieux qui résonne.
- Et là, Mme Trump, il y a deux heures, dit « Alors, je conteste les agences de renseignement américaines.
- » Moi, je dis que c'est pas vrai.
- C'est pas vrai. Donc on ne sait même plus qui y croit, dans cette affaire. C'est très insécurisant et très déstabilisant.
- Vous avez raison. Confusion générale. Finalement, vous rejoignez Emmanuel Macron, qui dit « Est-ce que le risque de dissimulation d'enrichissement d'uranium par l'Iran a été renforcé par les bombardements américains et israéliens ? » C'est la question qu'il pose. Vous posez, si j'ai bien compris, la même question.
- Oui. Alors après, Emmanuel Macron, il n'a pas réagi tout de suite, quand même, sur cette affaire. On l'a senti timoré. Moi, je pense que la France serait honorée à dire tout de suite « On alerte » sur le fait que quand on...
- On bafoue le...
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