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Une enquête ouverte après la fuite sur Internet de fiches de suspects signalés

Par Benjamin Rieth avec AFP

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après les récentes fuites sur les réseaux sociaux de fiches de police de personnes recherchées, sur fond de menace jihadiste.

Une enquête ouverte après la fuite sur Internet de fiches de suspects signalés

Ces fiches concernant trois individus ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, depuis samedi. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "violation du secret professionnel et recel de ce délit". Elle a été confiée à l’IGPN, l’inspection générale de la police nationale. L'ouverture de cette enquête intervient après une importante opération policière à la gare du Nord à Paris qui été évacuée dans la nuit de lundi à mardi pour vérifier la présence de trois personnes recherchées dans un train venant du nord de la France.

Une fiche partagée sur le compte d'un journaliste controversé

Ces investigations doivent permettre de comprendre dans quelles conditions ces fiches, n’ayant aucune vocation à être diffusés, ont pu être partagées sur Internet, notamment sur le compte Twitter du journaliste controversé Jean-Paul Ney, suivi par près de 28 000 abonnés. Ces fiches de police qui contiennent photo de l'individu recherché et des informations sur un éventuel niveau de dangerosité doivent permettre aux forces de l'ordre d'interpeller des suspects s'ils sont aperçus.

Il y a quelques semaines, il avait déjà publié un tweet similaire le soir de l'attentat sur les Champs-Elysées, où un policier avait été tué dans une attaque revendiquée par le groupe jihadiste État islamique. Il avait diffusé sur Twitter l'identité d'un individu suspect, signalé par la Belgique comme pouvant se rendre à Paris pour y commettre un attentat, qui s'est avérée être différente de celle de l'assaillant.

Jean-Paul Ney a été condamné en octobre 2016 à 3 000 euros d'amende pour avoir divulgué l'identité des frères Kouachi, qui ont attaqué Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, alors que les forces de l'ordre étaient lancées sur leurs traces. Le procureur de Paris, François Molins, avait déploré ces fuites, qui avaient ruiné "tout espoir de surprise" dans la traque des frères Kouachi.

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