Ni droite, ni gauche. Ou plutôt droite ET gauche. Tel semble être la ligne de conduite adoptée par Emmanuel Macron depuis le début de cette campagne présidentielle. Mais alors que le candidat d’En Marche! a reçu de nombreux soutiens venus de la gauche, et notamment du Parti socialiste, ses soutiens issus de la droite ou du centre-droit se font plus rare. Face à cette difficulté, il devient ainsi de plus en plus difficile pour l’ancien ministre de l’Économie de ne pas apparaître comme l’héritier du quinquennat de François Hollande. C’est pourquoi quelques soutiens de droite seraient les bienvenus pour lui dans les jours à venir.
Des techniciens issus des cabinets ministériels des années 2000 ?
Et cela tombe bien, puisque Le Parisien annonce ce vendredi qu’une cinquantaine d’anciens membres des cabinets ministériels des gouvernements Chirac et Sarkozy devraient rendre public très prochainement leur soutien à la candidature d’Emmanuel Macron. "Ils ont des compétences techniques, thématiques et opérationnelles. C'est très utile dans la dernière ligne droite, notamment pour préparer les législatives et l'exercice du pouvoir", se réjouit ainsi un cadre d'En Marche!. Parmi ce contingent, peu de personnalités connues du grand public, mais certaines personnes-clés dans la campagne d’Alain Juppé notamment. "C'est un cas de figure totalement inédit. Cela souligne à quel point la situation actuelle n'est pas normale", glisse un ancien proche du maire de Bordeaux au Parisien.
Dutreil : "C'est Macron qui est le plus fidèle à ce qu'a été le gaullisme"
"Ils voient bien que derrière Fillon, il y a Laurent Wauquiez qui est dans une logique de parti ultralibéral, très conservateur sur le plan sociétal et sur l'identité française. Et au fond, c'est Macron qui est le plus fidèle à ce qu'a été le gaullisme. Il y a un mouvement vers Macron à tous les niveaux. Celui des élus locaux, celui des parlementaires et celui des conseillers. C'est tous les jours dans toutes les villes de France", assure de son côté Renaud Dutreil, secrétaire d’État puis ministre de 2002 à 2007, aujourd’hui passé chez Emmanuel Macron. En revanche, le ralliement d’élus est plus compliqué à quelques semaines des législatives, même si Le Parisien indique par exemple que Dominique Bussereau et Franck Riester ont été contacté, en vain.