La justice a ouvert une enquête après le clip du rappeur, jusque-là resté très anonyme, Nick Conrad, qui appelle, dans ses paroles, à "pendre les blancs".
Invité du Grand Matin Sud Radio, Stéphane Ravier, sénateur Rassemblement national des Bouches-du-Rhône, a évidemment condamné ces paroles et dénoncé ce qu'il considère être "une réalité", celle du "racisme anti-blanc".
Ça fait 30 ans que les Français ont eu la bonne volonté d'accueillir, de se pousser, d'offrir du travail. Et en échange, ils obtiennent quoi ? 'Pendez les blancs...'
"Il nous dit que ça nous invité à réfléchir, et bien on a réfléchi et c'est du racisme anti-blanc, a lancé Stéphane Ravier. Ça a un mérite, celui de mettre sous les feux de l'actualité cette réalité du racisme anti-blanc, du racisme anti-français qui existe depuis longtemps. J'ai des témoignages de Marseillaises, de Marseillais, de Français, en général, qui sont victimes d'agressions verbales, qui débouchent souvent sur des agressions physiques, quelques fois ultra-violentes. C'est un racisme qui existe et qu'on a nié."
#NickConrad "Le racisme anti-blanc est une réalité qui existe depuis longtemps et qu'on a nié" @Stephane_Ravier était l'invité de #SudRadioMatin ➡https://t.co/bEPQGEBEf9 pic.twitter.com/JCstH2NvtA
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Et d'ajouter : "On a essayé d'imposer le modèle anglo-saxon du communautarisme... Ça fait 30 ans que les Français ont eu la bonne volonté d'accueillir, de se pousser, d'offrir du travail. Et en échange, ils obtiennent quoi ? 'Pendez les blancs'..."
Le sénateur Rassemblement National est également revenu sur la décision de justice de ramener de 2 à 1 million d'euros la saisie d'aides publiques dont bénéficie le parti.
Baisse à 1 million d'euros de la saisie d'aides publiques contre le RN ? "Une condamnation préventive"
"C'est une demi-victoire, a-t-il reconnu. On ne nous coupe plus la tête, on nous coupe un bras. On nous permet de survivre, ce qui est quand même un peu curieux, soit on a tort, soit on a raison. On désavoue des juges qui ont appliqué encore une fois à la lettre la pensée du CSM qui veut faire la peau du RN. Il y a une affaire en cours au Parlement européen, mais il n'y a aucune condamnation. C'est une condamnation préventive, ça ne s'est jamais vu dans un pays de droit."
Stéphane Ravier, président du groupe RN-RBM au conseil municipal de Marseille et candidat aux municipales de 2020, a également dénoncé une situation "extrêmement grave" dans la cité phocéenne.
Le 15e arrondissement de Marseille aurait refusé de baptiser une place au nom d'Arnaud Beltrame
"On nous répète que Marseille a changé, on nous parle du front de mer, mais pas du front de guerre, a lancé Stéphane Ravier. 12 % de la population est au chômage, 20 % des gens vivent en-dessous du seuil de pauvreté, un front de guerre de l’insécurité physique avec des agressions des plus sordides. Il y a des policiers, l’autre jour, qui ont dû sortir leur arme pour se dégager. Tout ça dans l’indifférence de la municipalité."
Selon @Stephane_Ravier "les élus du 15e arrondissement de #Marseille, celui de @SamiaGhali, ont refusé de nommer une place #ArnaudBeltrame parce que ce serait vu comme une provocation. On capitule devant les soutiens aux islamistes" #SudRadioMatin ➡https://t.co/bEPQGEBEf9 pic.twitter.com/8LRP9mdtv3
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Il a également évoqué une "capitulation devant les soutiens des islamistes" : "À la mairie de Marseille, il existe une commission pour les dénominations de rues. Des rues se créent, il faut leur donner un nom. Nous avons été les seuls à proposer Arnaud Beltrame. La commission l'a attribué à une place du 15e arrondissement, celui de Samia Ghali. Ces élus ont fait savoir que la population a changé dans ces quartiers et qu’il fallait en tenir compte. À partir de là, attribuer le nom d’Arnaud Beltrame à cette place, dans ces quartiers, serait selon eux considéré comme une provocation et ils ont refusé. C’est donc le 13e arrondissement, géré par le RN, qui aura l’honneur d’accueillir une place au nom d’Arnaud Beltrame. Nous n’en sommes plus à capituler devant les crapules de cité. Les élus de gauche, avec une certaine complicité des élus de droite, capitulent devant les soutiens aux islamistes."