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Sébastien Chenu sur l'arrêt des liaisons avec le Brésil : "C'est trop tard"

Par La Rédaction

Sébastien Chenu, député du Nord, porte parole du RN et candidat aux Régionales dans les Hauts-de-France était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 14 avril 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Sébastien Chenu interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 14 avril 2021 à 7h40.

Sébastien Chenu : "Il fallait immédiatement prendre les dispositions"

La France va suspendre les vols vers et en provenance du Brésil où la pandémie fait des ravages, notamment à cause du variant brésilien qui est très répandu sur le territoire. L’inquiétude se fait sentir pour les Français qui s'y retrouveraient bloqués. "C’est surtout une décision qui arrive trop tard", regrette Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National, rappelant que "les autres pays européens ont été tous plus sévères", tandis qu’en France "le gouvernement se posait probablement des questions, ne savait pas". Si les autres pays européens avaient eux aussi tergiversé sur la fermeture des frontières avec le pays sud-américain, "ils l’avaient déjà fait au moment où nous nous le faisons".

Le Brésil est "le pays qui enregistre le plus fort taux de décès au monde" et qui est aux prises avec un variant "plus contagieux" et peut-être "plus résistant au vaccin", rappelle le candidat aux régionales. "Dans ces cas-là, il faut agir vite", estime-t-il, alors que des milliers de Brésiliens débarquaient "encore chaque semaine sur le territoire français, il fallait immédiatement prendre les dispositions".

Pour le porte-parole du RN, "ce gouvernement a beaucoup de mal avec l’idée de gérer, de fermer, de contrôler les frontières". Il déplore que la France "a toujours un métro de retard", regrettant que "cette espèce de doxa de l’enfermement français n’est valable que pour les Français : tout le monde entre, de façon clandestine ou légale."

 

 

"La stratégie de vaccination n’a pas été optimale"

La vaccination avance en France, à mesure que les doses sont distribuées. "Bien sûr que la vaccination permet de lutter contre l’épidémie", estime le candidat RN dans les Hauts-de-France. "Ce que je regrette, c’est voir nos centres de vaccination qui ne sont pas tous ouverts parce que pas tous alimentés". Il souligne qu’une situation de ce type a eu lieu dans sa région, où un centre de vaccination était ouvert à Valenciennes mais pas celui de Denain "à dix kilomètres de là", tandis que des centres de vaccination "ont fermé, faute de doses".

"On voit bien que sur la stratégie de vaccination, ce qu’on peut dire c’est qu’elle n’a pas été optimale", déplore Sébastien Chenu, qui se dit "favorable" à la vaccination "sur la base du volontariat" mais également avec la possibilité "de choisir ou de pouvoir refuser d’être vacciné par AstraZeneca". Si les Français ne veulent pas se faire vacciner par le vaccin AstraZeneca, "c’est tout à fait leur liberté de refuser", précise-t-il.

 

[#SudRadio] @sebchenu " Nos centres de vaccination ne sont pas tous ouverts à cause du manque de doses. Les français qui ne veulent pas se faire vacciner avec l'#AstraZeneca doivent pouvoir le refuser " #vaccins

"La gestion de cette pandémie dans notre pays est une tragédie"

Emmanuel Macron va présider, jeudi 15 avril, une réunion visant à définir les protocoles permettant la réouverture des lieux accueillant du public, en prévision de la fin du troisième confinement. "La gestion de cette pandémie dans notre pays est une tragédie", estime Sébastien Chenu notamment car la France n’a pas été en mesure de créer son propre vaccin et qu’elle n’a fait "qu’alterner entre couvre-feu et fermeture".

"Un grand nombre, en réalité, de commerçants n’ont pas vocation à être fermés", affirme le porte-parole du RN qui prend en exemple les magasins de vêtement et les salons d’esthétique. "Pour quelle raison sont-ils fermés ?", s'interroge-t-il. Sur les cinémas ou encore certaines lieux de culture, "nous attendons qu’ils soient rouverts le plus tôt possible", tout comme les bistrots dans les campagnes.

Le député du Nord appelle à des mesures prises région par région. "On pensait à un certain moment qu'Emmanuel Macron s'était rendu à cette proposition, en réalité, c'est toujours pareil, ça arrive du sommet de l'Etat et ça écrase l'ensemble des Français où qu'ils soient de la même façon", dénonce Sébastien Chenu qui alerte sur "les conséquences dramatiques pour les commerçants". 

 

"Ils ont tout fait pour décaler ces élections régionales"

Le Premier ministre a annoncé, mardi 13 avril, le report d'une semaine des élections régionales qui se dérouleront donc les 20 et 27 juin. Une décision qui ne fait pas l'unanimité. Le candidat du Rassemblement national estime que "quand il y a des rendez-vous démocratiques, il faut les respecter" et déplore "l'amateurisme de ce gouvernement qui n'avait rien anticipé, rien préparé". La consultation des maires semble être arrivé un peu tard pour Sébastien Chenu, "à dix jours des dépôts de candidature, c'est d'une désinvolture". Le conseiller régional sortant pointe du doigt le gouvernement qui "nous démontre son incapacité à gérer tout ça" et soupçonne "qu'ils ont peur de prendre une telle claque qu'ils ont tout fait pour décaler ces élections régionales". 

Si le scrutin aura bien lieu, le candidat s'indigne de voir les Français "privés de campagne électorale". De son côté, il affirme "ne pas attendre le gouvernement pour la mener" et de transgresser le rayon des 10 kilomètres pour aller à la rencontre de ses électeurs. "À partir du moment où les électeurs sont convoqués, il est de notre devoir d'aller vers eux, d'aller les convaincre et les informer", affirme Sébastien Chenu qui s'indigne : "une démocratie dans laquelle on convoque les électeurs mais on empêche ceux qui se présentent aux élections de faire campagne, n'est pas vraiment une démocratie".

Opposé au président sortant de la région, Xavier Bertrand, le représentant du Rassemblement national entend "diriger la région différemment" et "s'y consacrer", taclant les ambitions assumées du candidat LR de se présenter à l'élection présidentielle. "Je me demande quel est le projet de Xavier Bertrand à part celui de partir aux élections présidentielles", se moque-t-il.

 

"Produire au plus près du lieu de consommation"

En matière d'écologie, la ministre Barbara Pompili a déclaré que Marine Le Pen était une "amateur" dans ce domaine. Sébastien Chenu répond par le projet soutenu par la candidate aux élections présidentielles sur le localisme. "C'est produire au plus près du lieu de consommation", explique-t-il, estimant cette mesure "possible, attendue et réclamée". Une décision qui "repose sur la fin de tous ces accords de libre-échange qui déstabilisent profondément notre agriculture et nos modes de consommation", argumente le porte-parole du RN. Selon lui, "tant que nous n'aurons pas rééquilibré les choses au niveau international et national, ce ne sera pas suffisant". 

Parmi les grands projets du gouvernement, celui de la réforme de la justice menée par le Garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti. Un ministre "qui n'a pas de ligne directrice et dont le laxisme demeure sa colonne vertébrale", qualifie Sébastien Chenu. Le candidat s'indigne de l'idée de supprimer des jurés populaires "en les remplaçant par des caméras de télévision" dans les cours d'assises. "Ce n'est pas comme ça qu'on permettra aux décisions de justice d'être mieux acceptées par les Français", estime-t-il, en demandant où est "la création des 15.000 places de prison qui était un engagement de campagne d'Emmanuel Macron". "Je ne crois pas que cette loi nous amène plus de sécurité", prévient le porte-parole du RN.

 

 

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