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Richard Ferrand : "la République exemplaire voulue par Macron et ses copains, on voit qu'elle n'est pas là !"

La Macronie fait bloc derrière Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale mis en examen dans l’affaire des mutuelles de Bretagne dans la nuit de mercredi à jeudi. Tous les lieutenants du mouvement lui ont apporté leur soutien, au premier rang desquels le président de la République. Hormis Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, les leaders des autres partis n’ont pas réclamé sa démission du perchoir. D’un côté, il y a donc la classe politique qui laisse passer et de l’autre, les Français qui n’en peuvent plus, avec une affaire supplémentaire. Cyprien Pézeril de Sud Radio est allé à leur rencontre sur un marché parisien.

Affaire Richard Ferrand : les Français n'en peuvent plus.

"Ils n'ont pas compris que les choses allaient changer et qu'on n'est plus prêt à accepter n'importe quoi"

Comment peut-on rester en poste tout en étant mis en examen ? Pour Laurence, les choses sont claires : Richard Ferrand doit quitter le perchoir : "s'il ne veut pas démissionner, il devrait être obligé à démissionner, confie-t-elle à Cyprien Pézeril de Sud Radio. Quand on est mis en examen, qu'on soit ministre ou député, ont doit démissionner. Ils n'ont pas compris que les choses allaient changer et qu'on n'est plus prêt à accepter n'importe quoi".

Richard Ferrand n’est pas le premier élu de la Cinquième République à s’accrocher à son poste : "la République exemplaire voulue par Macron et ses copains, on voit qu'elle n'est pas là !" explique Pascal. Pour lui, l’exemplarité n’est pas au rendez-vous : "il préside l'Assemblée nationale, c'est quand même le quatrième personnage de l'État, l'exemple vient d'en haut ! Je veux bien qu'on explique aux gamins des banlieues qu'il ne faut pas faire de trafic de drogue ou voler des bicyclettes, mais que le législateur en titre soit propre !"

 

"Peut-être que c'était une affaire pour les deux ! Il n'y a pas que des escroqueries"

Mais selon Carole, il faut avant tout respecter la présomption d’innocence. Tant que Richard Ferrand n’est pas condamné dans l’affaire des mutuelles de Bretagne, il doit pouvoir rester à l'Assemblée : "quand on a besoin d'un immeuble, est-ce qu'on peut s'empêcher de l'acheter si c'est une bonne affaire ? Même s'il appartenait à sa compagne, peut-être que c'était une affaire pour les deux ! Il n'y a pas que des escroqueries"...

En cas de procès, Richard Ferrand risque jusqu’à trois ans de prison et 200.000 euros d’amende.

 

 

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