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Philippe Rio : "La banlieue ne doit pas être l'angle mort des politiques territoriales"

Par Mathieu D'Hondt

Philippe Rio, le maire PCF de Grigny (Essonne), était ce lundi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

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Les élus des villes contre les élus des champs. Inquiets à l'idée que le gouvernement puisse faire de la ruralité une priorité, les maires de banlieues contre-attaquent et dénoncent le manque de dialogue avec le ministère de la Cohésion des territoires, en dépit des propositions faites à ce dernier. Invité de Véronique Jacquier dans le Grand journal de 18h, Philippe Rio, maire communiste de Grigny dans l'Essonne, est l'un de ces élus. Il nous a expliqué les raisons de ce mécontentement.

"La banlieue, c'est 6 millions d'habitants qui souffrent et qui ont besoin de respect"

Le premier édile, qui a rencontré Jacques Mézard la semaine dernière, nous a ainsi confié qu'il se sentait abandonné par Emmanuel Macron, à l'instar de ses collègues. "Le sentiment partagé par l'ensemble des collègues du collectif 'Territoires gagnants', c'est l'indifférence et le non-respect de 5 mois de mobilisation extrêmement forte. Nous appelons le gouvernement à un sursaut sur la question des banlieues", a-t-il déploré dans un premier temps avant d'ajouter: "La banlieue ne doit pas être l'angle mort des politiques territoriales entre, d'un côté, les métropoles qui gagnent et, de l'autre, une ruralité qui souffre et qui a besoin de moyens""Entre les deux, il y a un truc qui s'appelle la banlieue. La banlieue, c'est plus de 6 millions d'habitants qui souffrent et qui ont besoin de respect", a-t-il également précisé.

"Beaucoup de choses sont pointées sur les métropoles, la mondialisation, la compétition internationale. Nous mettons en avant les grandes villes, les métropoles (...) et les territoires ruraux qui décrochent. Entre les deux, il y a aussi des territoires de la République. Nous ne tolérerons pas qu'il y ait une concurrence entre les territoires dans ce pays. Nous souhaitons donc que le gouvernement, le Premier ministre et le président de la République respectent les 10 groupes de travail que nous menons d'arrache-pied", a-t-il encore insisté.

"Nous attendons un regard objectif, en dehors de toutes complaisances et de toutes prises de position politiciennes, sur la question des banlieues et de cette France périphérique", a-t-il par ailleurs réclamé. Et l'intéressé de détailler au passage l'une des mesures qu'il souhaite voir appliquer. "Nous faisons par exemple des propositions sur l'image des quartiers (...) nous souhaitons que le traitement médiatique de ces quartiers ne soit pas uniquement une vision négative", a-t-il ainsi expliqué, déplorant le fait que "des associations qui font des choses extraordinaires" ne "soient pas dans les radars médiatiques".

>> L’intégralité de l’interview est disponible en podcast

 

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