Décidément, l’irruption soudaine d’Emmanuel Macron et de La République En Marche dans le paysage politique n’en finit plus de bouleverser ce dernier. Quelques semaines après l’élection de son leader à l’Élysée, la toute nouvelle formation politique s’apprête en effet à effectuer une razzia aux élections législatives. Surtout, son positionnement politique assez fluctuant selon les sujets modifie le traditionnel système des alliances et des ralliements. Au lendemain du premier tour, de nombreuses circonscriptions vivront ainsi des situations pour le moins cocasses.
Céline Calvez (LREM), "une femme charmante" selon Patrick Balkany
Dans la 5ème circonscription des Hauts-de-Seine, l’emblématique maire de Levallois, Patrick Balkany, vient de rendre public son soutien pour le second tour à… Céline Calvez, candidate de La République En Marche!. Si l’édile local a fustigé pendant la campagne le parachutage de cette Parisienne, il assure aujourd’hui qu’il s’agit "d’une femme charmante". "Il faut entretenir de bonnes relations avec le député de sa circonscription quand on est maire", a-t-il confié à l’AFP, alors que Céline Calvez a recueillie 41,7% des voix au premier tour.
La raison de ce soutien ? La présence au second tour d’Arnaud de Courson, grand rival politique de Patrick Balkany et investi par un parti Les Républicains soucieux de prendre ses distances avec le sulfureux maire de Levallois. Si celui-ci ne s’est pas présenté à cette élection au vu de la loi sur le cumul des mandats, il avait adoubé l’un de ses adjoints à la mairie, François-Xavier Bieuville. Ce dernier a été éliminé dès le premier tour, mais pas question pour autant pour Patrick Balkany de soutenir Arnaud de Courson, même du bout des lèvres. "Je ne vois pas pourquoi je soutiendrais mon opposant de toujours, qui me critique, qui n'a aucun intérêt pour la ville. (…) M. de Courson nous a serinés en disant "je veux être maire", "je veux être député", il veut tout mais il n'est plus dans la course, c'est très bien", a-t-il clamé.
Arnaud de Courson (LR) ravi de ne pas être soutenu par Patrick Balkany
En ayant rassemblé 14,7% des suffrages au premier tour dans cette circonscription, Arnaud de Courson est toujours en course mais n’aura pas la partie facile. Mais selon lui, ce soutien de Patrick Balkany à son adversaire n’est pas forcément décourageant. "Je suis plus ennuyé pour Mme Calvez, qui a le soutien de Patrick Balkany, que pour moi, qui ne l'ai pas !", a-t-il ironisé.