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Parrainages de Denis Payre : "Je dépose un recours auprès des Républicains"

Par La Rédaction

Denis Payre, entrepreneur et candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 2 novembre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h15.

Parrainages recours
Denis Payre, interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 2 novembre, dans "le petit déjeuner politique".

Congrès des LR, campagne présidentielle, bilan d'Emmanuel Macron, COP 26 : Denis Payre, entrepreneur, fondateur de "Nous citoyens" et candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, répond aux questions de Benjamin Glaise.

Denis Payre : "l'État n'est pas capable d'assumer les fonctions régaliennes"

Des agents de la sûreté ferroviaire ont tiré sur un homme, gare Saint-Lazare, qui les menaçait avec un couteau en criant "Allah Akbar". Pour Denis Payre, "la lutte contre l'islam radical doit être une priorité des pouvoirs publics". Un combat qui est selon lui, "clairement pas au niveau". "100 mosquées salafistes ont été identifiées par le ministère de l'Intérieur, on n'en a fermé qu'une dizaine", déplore-t-il. "On est le pays qui a les ressources les plus élevées au monde aujourd'hui, qui prélève les impôts, les taxes, les charges, les plus élevés au monde, et qui n'est pas capable d'assurer les missions régaliennes les plus élémentaires, avec le professionnalisme et l'efficacité nécessaires".

Pour le candidat à l'investiture LR, "c'est aussi le cas pour la justice, qui manque de moyens, qui ne fonctionne pas bien, pour la politique migratoire qui est hors de contrôle. Il y a ce paradoxe d'un État qui a des moyens considérables et qui aujourd'hui n'est pas capable d'assumer les fonctions régaliennes", souligne-t-il.

"On est obligés de verser un chèque en urgence pour éviter une révolte sociale !"

Méconnu du grand public, l'entrepreneur a souhaité s'engager "face à l'effondrement d'un système de gouvernement qui dispose de moyens considérables, avec un service qui n'est plus au niveau, des résultats médiocres, avec des Français pénalisés, un pouvoir d'achat pénalisé. On est obligés de verser un chèque en urgence pour éviter une révolte sociale !", dépeint Denis Payre.

"On a été un pays riche : en 1975, on était le cinquième pays du monde en création de richesse par habitant et aujourd'hui, on a dégringolé à la 26e place", dénonce l'entrepreneur. "Je me suis engagé pour éviter de laisser à mes enfants, aux enfants de France, un pays déclassé", confie-t-il rappelant que "outre le pouvoir d'achat, l'industrie, l'agriculture s'effondre. Les conséquences sont dramatiques, avec le mur de la dette qui nous menace".

"On devrait entendre les Républicains sur ce sujet-là, on les a entendus en 2016-2017", souligne Denis Payre. "François Fillon, à la primaire, a réuni 66% des suffrages sur un programme de baisse de 50 milliards des prélèvements, moi je veux les baisser de 80 milliards, et de baisse du nombre de postes de fonctionnaires de 500.000", explique le candidat. "Les Républicains ont connu un succès considérable sur ce discours de réforme ambitieux de l'État, qui n'est repris aujourd'hui par aucun autre", regrette le chef d'entreprise.

Parrainages : "Je vais déposer aujourd'hui un recours"

Le 2 novembre est le jour J pour le dépôt des parrainages pour le congrès des LR. Denis Payre devait réunir 250 parrainages d'élus. "J'ai annoncé ma candidature le 30 août", rappelle-t-il. Une candidature qui n'a été retenue par la direction des Républicains que le 13 octobre et a été officialisée à la presse le 19 octobre. "Pendant près de sept semaines sur neuf, je n'ai pas pu faire campagne", souligne le candidat. Il y a eu selon lui "un tir de barrage de la direction des Républicains qui disaient que je n'aurais aucune chance d'obtenir les parrainages".

"Les autres candidats ont été bienveillants", précise-t-il, ayant bénéficié de parrainages de la part de ses concurrents. "C'est surtout la direction qui pose problème et qui a eu dans cette affaire un comportement anti-démocratique. Les LR ne respectent pas la démocratie en leur sein", dénonce le candidat. "Sept semaines de blocages, deux semaines de dénigrement, comment pourrais-je avoir mes parrainages dans ces conditions ? Non je ne les ai pas, je vais déposer aujourd'hui un recours auprès des Républicains, parce que les principes démocratiques de l'article 4 n'ont pas été respectés", annonce Denis Payre.

Un recours qui sera déposé, ce mardi 2 novembre. Denis Payre attend "qu'on tienne compte du fait que je n'ai pas pu faire campagne, qu'on accepte ma candidature avec les parrainages que j'ai réunis : une trentaine en seulement 2 semaines. On a claqué la porte au nez de la société civile !", regrette-t-il.

Si le recours ne porte pas ses fruits, Denis Payre, qui s'estime "totalement libre", décidera "en fonction des circonstances, de qui sortira du congrès avec quel programme". Si celle qui va le plus dans la direction du candidat reste Valérie Pécresse, "ils sont tous très très loin" de son projet, regrette-t-il. "Elle est très en dessous, c'est très insuffisant pour faire tout ce qu'on a évoqué", précise l'entrepreneur qui laisse ouvert "tous les cas de figure".

 

"J'ai un profil de rupture, un discours de rupture"

Avec un profil de la société civile, Denis Payre met en avant son "discours de rupture", militant pour une "réforme très ambitieuse de l'Etat". Le candidat propose la suppression de 620.000 postes de fonctionnaires dans les cinq prochaines années, tout en augmentant les salaires dans les "premières lignes", comme dans l'enseignement, avec "des primes aux résultats", ou le système hospitalier. "Le problème, ce sont les structures administratives qui sont pléthoriques", dénonce le candidat.

Le chef d'entreprise déplore un manque de respect de l'argent public. "Il y a un gaspillage de l'argent public, il faut s'y attaquer", préconise-t-il. Si Emmanuel Macron a déjà baissé un certain nombre d'impôts, "il l'a fait sans baisser la dépense", regrette le candidat qui souligne que "l'on reste le pays le plus fiscalisé au monde, avec 46 points de PIB pour faire la même chose que nos voisins". "Il a pris quelques bonnes mesures au début du quinquennat, il n'a pas fait ce qu'il fallait ensuite", estime Denis Payre.

À ceux qui proposent un redéploiement des services publics sur le territoire, l'entrepreneur aimerait que l'on nous dise "où ils trouvent l'argent". "On ne peut plus lever l'impôt, on est au maximum, la dette non plus", précise-t-il. Pour trouver l'argent alors, "il faut faire la chasse aux gaspillages, en particulier dans l'administration", préconise le candidat.

 

Cop26 : "On a tous les éléments d'une décarbonisation totale"

Selon lui, la Cop26 doit avant tout délivrer "un message optimiste". "On a tous les éléments d'une décarbonisation totale, c'est une question d'exécution, de moyens", souligne Denis Payre qui souhaite que "les investissements industriels associés soient chez nous, en Europe et pas seulement en Chine". 

Le candidat rappelle que "la Chine et un certain nombre de pays émergents sont les principaux émetteurs de CO2". "On doit absolument discuter ensemble de façon à ce qu'ils diminuent leurs émissions de CO2", invite Denis Payre. Du côté de la France et de l'Europe, "il faut arrêter de sacrifier tout un tas d'activités alors qu'on est un tout petit émetteur de CO2", note le chef d'entreprise qui regrette "les choix exclusifs qui nous mettent en dépendance".

 

 

 

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