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"Non seulement M. Pépy va rester mais il sera conforté, il est très malin"

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le patron de la SNCF Guillaume Pépy doit être reçu ce lundi au ministère du Travail suite aux multiples couacs de ces derniers mois, le syndicat Sud Rail ne se fait pas trop d’illusions sur l’issue de cette journée.

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Panne électrique à Saint-Lazare, bugs informatiques à la gare Montparnasse, pagailles dans les gares d'Austerlitz et de Bercy à la veille de Noël… Ces dernières semaines, plusieurs grandes gares parisiennes ont connu de sérieux ratés, occasionnant de nombreux retards et annulations de trains et provoquant la colère des usagers. Face à cette situation, le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, est aujourd’hui convoqué par Elisabeth Borne, la ministre des Transports. Si le syndicat Sud Rail demande la démission de ce dernier, son secrétaire fédéral Bruno Poncet n’est guère optimiste.

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"La mandat de M. Pépy ne lui appartient pas !"

"On est convaincus que non seulement, il va rester, mais il sera en plus conforté. On va lui redonner plus de pouvoirs. M. Pépy est très malin et c’est un communicant. Il s’est exprimé dernièrement en proposant de remettre son mandat dans les mains du gouvernement, mais son mandat ne lui appartient pas ! Il est employé par l’État pour diriger la SNCF-Mobilités, donc en fin de compte sa communication lui permet de se remettre en avant", assure-t-il au micro de Sud Radio.

Porte-parole de la Fnaut (Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports), Christian Boucaret met de son côté l’accent sur l’impérieuse nécessité de réformer en profondeur la communication au sein de la SNCF. "Il faut qu’ils s’entendent pour que les usagers soient informés quand il y a des problèmes. Les usagers peuvent comprendre qu’il y a des problèmes, mais là où ça a péché, que ce soit à Montparnasse, à Saint-Lazare ou en province, c’est qu’on a laissé les usagers dans un vide sidéral. Ce n’est pas possible, car les gens comptent sur le train pour aller au travail, à la fac ou pour leurs activités. Il faut donc absolument qu’un effort de communication soit fait par la SNCF", martèle-t-il.

"Ce n’est plus un fossé, c’est un gouffre qu’il y a entre la direction et les cheminots"

La communication, un vrai souci à la SNCF, que Bruno Poncet impute en grande partie à la direction. "Pour des incidents comme à Montparnasse, la communication de la direction est une catastrophe pour les cheminots. Ils se sont retrouvés seuls face aux voyageurs excédés. À aucun moment la direction ne s’est intéressée au sort des cheminots. La déliquescence de la qualité de service fait que les voyageurs sont aujourd’hui de plus en plus en colère vis-à-vis de la SNCF, et ils s’en prennent à ceux qu’ils voient. Ce n’est même plus une distance, c’est plus qu’un fossé : c’est un gouffre qu’il y a entre la direction et les cheminots. La direction est complètement déconnectée du vrai monde", lance-t-il.

Propos recueillis par Mathilde Choin.

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