Ayant obtenu les 500 parrainages requis pour présenter sa candidature, Nathalie Arthaud s'apprête à vivre sa deuxième élection présidentielle consécutive. Malgré les très faibles scores que lui prédisent les sondages (0,5% d'intentions de vote dans le rolling Ifop-Fiducial du jour), celle qui a succédé à Arlette Laguiller continue de multiplier les apparitions publique pour, comme elle le rappelle sans cesse, porter haut le message "de ceux qui ne se résignent pas".
Invitée ce vendredi chez RTL, la porte-parole de "Lutte ouvrière" a ainsi détaillé les grandes lignes de son programme, tout en glissant quelques tacles aux deux autres candidats qui lorgnent sur l'électorat de l'extrême gauche, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Ces "vendeurs de rêves" qui ne parlent pas des profits du patronat
Ayant d'abord indiqué qu'elle était favorable aux interdictions de licenciements et aux suppressions d'emplois, surtout au sein des entreprises du Cac 40, la candidate a ensuite cité des exemples bien précis pour étayer son propos. Ainsi, elle a jugé "scandaleux" que PSA "supprime des emplois" alors que l'entreprise vient d'annoncer "2,15 milliards d'euros de bénéfices pour l'année 2016". Même constat de sa part pour SFR et surtout BNP Paribas, dont elle a critiqué la politique de suppressions de poste, inconcevable, selon elle, quand on sait que l'établissement bancaire a enregistré un bénéfice net de "7,7 milliards", soit 15% de plus que l'année précédente.
Nathalie Arthaud est également revenue sur une hypothétique union des gauches et a tenu à clarifier certaines choses au sujet de Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Pas tendres avec ces derniers, qu'elle considère comme "des vendeurs de rêves", elle a notamment déclaré que voter pour le vainqueur de la primaire socialiste reviendrait à choisir un "illusionniste". Ambiance. Le ralliement de toutes les gauches, ce n'est pas pour tout de suite.