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Maxime Thiébaut : "Il y a eu une sorte de petit coup d'État au Front national"

Par Jérémy Jeantet

Les proches de Florian Philippot dénoncent l'action de certains cadres du Front national, dont Gilbert Collard, Louis Aliot ou Nicolas Bay, qui ont "cherché à prendre le pouvoir" et "cherché la division" au sein du FN, entraînant la démission du vice-président ce jeudi.

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Fracture au Front national. La défaite à l'élection présidentielle à peine digérée, le parti frontiste fait face à la démission de son numéro 2, Florian Philippot, mis en difficulté par des cadres du parti qui lui reprochent son influence auprès de la présidente, Marine Le Pen.

Invité du Grand Soir Sud Radio au micro de Philippe David, Maxime Thiébaut, co-fondateur du mouvement Les Patriotes avec Florian Philippot, évoque une "erreur" de la part de Marine Le Pen, celle "de ne pas suivre ses convictions et de suivre les pressions de son entourage qui veut revenir au vieux Front national".

"Gilbert Collard et d'autres ont cherché la division au sein du Front national, a poursuivi Maxime Thiébaut. Ils ont cherché à prendre le pouvoir alors que Marine Le Pen venait de perdre les élections présidentielles. Il y a eu une sorte de petit coup d'État qui s'est mis en place par deux ou trois individus qui agissent pour leurs petits portefeuilles, leurs petits mandats, contre l'intérêt du pays."

Une analyse partagée par Philippe Murer, ancien conseiller économique et environnement de Marine Le Pen, lui aussi démissionnaire : "Florian Philippot et Marine Le Pen étaient quasiment sur la même ligne. Ils défendaient la souveraineté pour défendre l'identité. Mais après la présidentielle, c'était la catastrophe. J'ai entendu Gilbert Collard qui disait : 'En fait, les présidentielles, c'était un référendum sur l'euro'. Il se foutait de nous, il était en train de remettre en cause la ligne politique de Marine Le Pen. Aliot, Bay, se sont enfoncés là-dessus au lieu de se battre pour avoir des députés et faire le débat après. C'est là que tout a commencé à être déballé. Quand le Front national marchait sur ses deux jambes, en parlant de souveraineté, avec le gaullisme de Florian, en parlant d'identité avec Marion Maréchal-Le Pen et avec Marine Le Pen au milieu, c'était parfait. Mais certains ont voulu forcer la ligne identitaire..."

Kelly Betesh est proche de Florian Philippot et, pour elle aussi, "les cadres du Front national se sont acharnés sur Florian Philippot et Marine a laissé faire. Il a été le bouc-émissaire de la fin de la présidentielle."

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