single.php

Marlène Schiappa : "La frontière entre la séduction et le harcèlement de rue, c'est le consentement"

Par Mathieu D'Hondt

Marlène Schiappa (Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes) était ce mardi l'invitée du petit-déjeuner politique de Sud Radio.

Thumbnail

Invitée ce mardi du petit-déjeuner politique de Sud Radio au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darmon, Marlène Schiappa a accepté d'évoquer le contenu du projet de loi, baptisé "de harcèlement de rue", qu'elle défend bec et ongles.

"Il faut sortir de la représentation romantique du harcèlement de rue"

Reconnaissant la complexité de faire appliquer des sanctions et la difficulté pour les forces de l'ordre d'identifier un individu qui se rendrait coupable d'un harcèlement, la Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a tout de même réaffirmé sa volonté d'aller au bout de ses idées et contribuer ainsi à faire évoluer certaines mentalités. "C'est complexe, on n'a pas dit que c'était quelque chose de simple. Je crois qu'il y a deux aspects dans cette loi : d'abord, il y a un aspect réel et c'est 10 000 policiers qui vont être recrutés comme l'a annoncé Gérard Collomb et qui vont être équipés pour avoir tous les outils pour verbaliser et ce sera efficace. Ensuite, je pense qu'il y a un volet pédagogique. On a jamais autant parlé du harcèlement de rue que depuis que le gouvernement a dit qu'il voulait l'interdire et c'est important aussi en termes éducatifs", a-t-elle d'abord indiqué. "C'est important, en termes pédagogiques, que de s'interroger sur le seuil de tolérance de la société à cette forme de violence sexuelle", a-t-elle ensuite ajouté.

À quel moment peut-on parler de harcèlement ? "Il n'y a pas de définition précise, c'est là toute la difficulté. La frontière entre la séduction et le harcèlement de rue, c'est le consentement ! Suivre une femme pendant 10, 12, 15 rues, lui demander son numéro de téléphone à de nombreuses reprises alors qu'elle a dit non, l'intimider et la menacer, c'est du harcèlement de rue !", a-t-elle ainsi répondu. "Je pense qu'il faut sortir de la représentation romanesque, romantique du harcèlement de rue. On nous dit souvent que l'on a cette culture de la séduction en France et vive la séduction ! Mais le sujet n'est pas d'empêcher les femmes et les hommes de se séduire et de discuter dans la rue. Le sujet, c'est de protéger les femmes. 8 jeune femmes sur 10 (sondage Ifop) ont peur quand elles sont toutes seules dans la rue le soir, c'est inadmissible", a-t-elle encore insisté.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Marlène Schiappa, invitée du petit-déjeuner politique

L'info en continu
16H
14H
13H
12H
11H
10H
09H
Revenir
au direct

À Suivre
/