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Manuel Valls : "Il n'y a pas de crise institutionnelle"

Par Jérémy Jeantet

Attaqué par l'opposition, lors des questions au Gouvernement, sur ses velléités présidentielles exprimées dans le JDD dimanche dernier, Manuel Valls a assuré qu'il existe, entre lui et François Hollande, "un rapport de respect, de confiance, de loyauté et de franchise".

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L'interview de Manuel Valls au Journal du Dimanche, dans laquelle il n'exclut pas de se présenter contre François Hollande, est revenue plusieurs fois parmi les sujets abordés lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale, ce mardi.Christian Jacob a d'abord pris la parole, dénonçant "le spectacle affligeant que vous-même (Manuel Valls) et le président de la République donnez à la tête de l'exécutif". Pour le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, "personne n'imagine qu'un Premier ministre nommé par le président ne lui soit pas loyal jusqu'aux dernières minutes de ce quinquennat". Christian Jacob a ensuite demandé à Manuel Valls s'il allait déclarer sa candidature pour l'élection présidentielle, "en ayant, une fois n'est pas coutume, le courage d'assumer clairement vos ambitions" et, le cas échéant, s'il s'engageait à "démissionner immédiatement".

"La France ne peut pas être l'otage d'une guerre ouverte entre le président et le Premier ministre"

Christian Jacob a été imité par Eric Woerth et Philippe Vigier. Le député LR de l'Oise a demandé au Premier ministre si c'était "le moment d'instaurer une telle compétition" entre lui et le chef de l'Etat, demandant, par un lapsus qui en disait long, à Manuel Valls de clarifier sa feuille de route "pour les cinq années... pardon, les cinq mois à venir".Le centriste Philippe Vigier a également participé à la fronde anti-Valls : "Dimanche, vous même M. le Premier ministre avez défié le président en transformant la crise de la gauche en une crise de régime. La France ne peut pas être l'otage d'une guerre ouverte entre le président et le Premier ministre. Cette crise réduit à néant l'autorité de l'Etat et la capacité de l'exécutif à agir et réussir au service de la France. Cette situation est intenable et inacceptable."

"Ma conception des institutions, c'est l'engagement et la loyauté"

Répondant à ces attaques, Manuel Valls a assuré qu'il n'y avait ni "crise institutionnelle", ni "crise de régime"."Il n'y a pas de crise institutionnelle parce que ma conception des institutions, c'est l'engagement et la loyauté, a martelé le Premier ministre. Le rapport entre le président et le Premier ministre est un rapport de respect, de confiance, de loyauté, de franchise."Si la tension extrême de la fin de week-end semble être quelque peu retombée entre Manuel Valls et François Hollande, nul doute que ces interrogations perdureront jusqu'à ce que chacun fasse connaître ouvertement ses intentions pour la primaire de la gauche ou pour l'élection présidentielle. D'ici là, l'opposition, rassemblée depuis dimanche derrière François Fillon, ne manquera pas de munitions pour attaquer l'unité du couple exécutif.

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