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Manuel Bompard : "la souffrance au travail doit être une grande cause nationale"

Par La Rédaction

Manuel Bompard, candidat LFI à l'élection européenne, était l’invité politique de Patrick Roger le 6 mai sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Alors que les ex-dirigeants de France Télécom passent en procès, Manuel Bompard a répondu aux questions de Patrick Roger à ce sujet. "Il est bien que ce procès ait lieu. J'apporte mon soutien aux salariés de France Télécom. Mais cette situation n'est pas isolée : mille personnes meurent chaque année des souffrances liées au travail", estime-t-il. Ce n'est pas un cas isolé. Il faut mettre l'accent sur tous ceux qui souffrent au travail dans notre société. C’est une conséquence d’un mode de management. Que les métiers évoluent ne méritent pas une telle souffrance qui les pousse jusqu’au suicide. Cette question de la souffrance au travail devrait être une grande cause nationale. On n’en parle jamais dans notre société, ce procès doit permettre d’agir sur ce sujet".

Pour une écologie populaire

Manuel Bompard a-t-il vu un changement de méthode et une vraie concertation de la part du gouvernement ? "Tout cela est de la communication. Ce qui m’inquiète, au-delà de la méthode, c’est le fond. À sa conférence de presse, le Président a dit dorénavant ce sera comme avant". Le plein emploi en 2025 est vraiment possible ? "Pour moi oui, si une politique créatrice d’emploi est consacrée à la transition écologique. Arriver à 100% d'énergie renouvelable en 2050 cela peut créer un million d’emplois".

"Je crois à une écologie populaire, souligne le candidat LFI aux élections européennes. Sur la transition écologique, l'enjeu est tel qu'il ne s'agit pas de dire qu’on va nommer une commission. Il faut prendre des décisions tout de suite. On n'a plus le temps d'attendre, mais cela ne peut pas se faire au détriment de ceux qui n'ont pas d'alternative à l’utilisation de la voiture individuelle. Quand, en même temps, vous supprimez les petites lignes de train, vous empêchez les gens d’avoir une solution alternative à l’utilisation de la voiture individuelle. Il faut s’attaquer d’abord aux gros pollueurs, pas aux citoyens qui prennent leur voiture pour aller travailler ou se soigner".

Les européennes, un référendum anti-Macron

Le CICE va être maintenu. "Il n'est pas efficace. Cela aura créé 100.000 emplois maximum.... On se souvient de Pierre Gattaz avec sa promesse d'un million d'emplois. Le coût d’'un emploi est environ cinq fois plus cher avec le CICE que les emplois aidés supprimés par Monsieur Macron. On pourrait utiliser les 40 milliards du CICE pour la rénovation thermique des bâtiments". Pour autant, faut-il supprimer des niches fiscales ? "Je pense qu'il y en a à supprimer. Il va falloir nous dire à quelle niche fiscale Emmanuel Macron compte s’attaquer. C’est de la com', et c’est dans la poche des Français que l'on va prendre avec l’allongement de la durée du travail".

Suite aux excuses de Christophe Castaner sur la Pitié-Salpêtrière, réclame-t-il encore sa démission ? "Bien sûr ! Le problème n'est pas le terme "attaque" utilisé. Il a consciemment inventé une histoire pour jeter l’opprobre sur les manifestants. Dans n'importe quelle démocratie, un ministre, pris la main dans le sac avec un tel mensonge, aurait démissionné sur le champ." Le candidat LFI appelle à faire des élections européennes un référendum anti-Macron : "Ne laissez pas passer votre tour. Infligez à Emmanuel Macron la défaite qu'il mérite. Il ne vous écoute pas aujourd'hui quand vous manifestez dans la rue".

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