Formalité pour les partis largement établis, calvaire fastidieux pour les "petits" candidats… Le processus d’obtention des 500 parrainages d’élus locaux est un grand classique de la vie politique française, indispensable en tout cas pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle. Alors que la date limite de dépôt de ces parrainages approche à grands pas (vendredi 17 mars à 18h), les petits candidats ont toujours autant de mal à accomplir cette tâche fastidieuse.
Déjà 511 signatures pour l’indépendantiste Oscar Temaru ?
Malgré tout, l’indépendantiste polynésien Oscar Temaru a assuré à l’antenne de Polynésie Première disposer des signatures nécessaires pour concourir à la présidentielle. Celui qui a été cinq fois président de la Polynésie française (dernier mandat achevé en 2013) en aurait même 511, d’après l’un de ses proches, Moetai Brotherson. Alors que le clivage gauche-droite est quasiment inexistant en Polynésie, Oscar Temaru bénéficie notamment de la division du clan autonomiste (favorable au maintien de la Polynésie dans la République française et habitué à gagner la plupart des élections locales).
Une Polynésie indépendante si jamais il gagne au niveau local
Il a par ailleurs annoncer vouloir utiliser l’élection présidentielle pour faire connaître au plan national son combat contre le colonialisme et les essais nucléaires et proclamer l'indépendance de la Polynésie française en cas de victoire au plan local. "Les gens qui voteront pour ma candidature sauront pour qui ils votent", a-t-il ainsi affirmé dans des propos rapportés par l'AFP. Reste maintenant à savoir si le Conseil constitutionnel, chargé de vérifier et valider les signatures d’élus locaux, lui en donnera l’occasion.