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Les petits conseils de Dominique de Villepin à François Fillon

Par Benjamin Jeanjean

Alors que François Fillon est empêtré dans l’affaire du PenelopeGate depuis plusieurs jours maintenant, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin l’exhorte à effectuer une "grande opération vérité".

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L’affaire du PenelopeGate (emploi fictif présumé de l’épouse de François Fillon à l’Assemblée nationale) n’en finit plus de déstabiliser la campagne électorale du candidat de la droite à l’élection présidentielle de 2017. Alors que certains à droite appellent au choix d’un nouveau candidat pour remplacer l’ancien Premier ministre (2007-2012), c’est un autre ex-locataire de Matignon, Dominique de Villepin (2005-2007) qui s’est exprimé sur le sujet ce lundi 6 février. Sur les ondes d’Europe 1, ce dernier a ainsi réclamé une "opération vérité" à François Fillon afin de clarifier les choses."Il faut bâtir ce que les diplomates appellent une séquence. La première étape, c’est reconnaître que François Fillon a gagné la primaire. Il doit donc pouvoir mener son combat, défendre son honneur et son projet. Pour cela, il a sans doute encore quelques jours. Je crois qu’il doit mener une opération vérité où il mettrait tout sur la table, et peut-être un peu plus, ce qui lui permettrait de prendre une position d’exemplarité qui s’imposerait à tous ses concurrents. (…) Cela peut se faire lors d’une conférence de presse, une émission de télévision ou une interview, mais c’est une question de jours", a-t-il déclaré.

Un autre candidat si l’opération séduction est un échec

Pour Dominique de Villepin, la droite devra toutefois prendre ses responsabilités si cette "opération" venait à échouer. "Si cette première séquence ne fonctionne pas et que les sondages ne montrent pas que François Fillon est capable de se hisser au second tour, il faudra en tirer les conséquences. Sans aller jusqu’au psychodrame, je crois qu’un consensus est possible au sein de la droite et du centre sans rouvrir la boîte de Pandore des primaires. (…) Si le premier est disqualifié, c'est le numéro deux (Alain Juppé) qui prendrait sa place, (...) s'il y a un soutien légitime suffisant. Pour cela, il faudrait notamment qu’il soit proposé par François Fillon et que cette décision soit entérinée par les instances du parti", propose-t-il.

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