Le coup d’envoi pour les universités d’été des partis politiques est lancé, pour La France Insoumise, c’est à Marseille qu’elle aura lieu dès ce jeudi 23 août. Pour en parler, Sud Radio recevait ce matin Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis.
Cette année, nouveauté parmi les intervenants, des élus issus d’autres formations politiques sont conviés. Outre des élus communistes, socialistes et écologistes sont attendus des députés du parti Les Républicains comme Olivier Marleix et Marianne Dubois. « On invite d’autres membres d’autres forces politiques. Le fait d’avoir un groupe de députés à l'Assemblée nous amène à avoir des contacts plus fréquents sur certaines thématiques avec un certain nombre de députés issus du Parti communiste, d’en Marche, du Parti socialiste et jusqu’aux Républicains sur certains thèmes bien précis », explique Eric Coquerel. « Cela montre que France Insoumise est aujourd’hui une force qui compte, qui est à la fois une force d’opposition et d’alternative. »
« On va faire tout ce qu’il faut pour faire reculer Macron »
« On aborde cette année avec deux thématiques, la première étant qu’on ne va pas attendre les Européennes pour continuer à s’opposer à la politique d’Emmanuel Macron qui est mauvaise économiquement, souligne l’élu de Seine-Saint-Denis. En termes de République exemplaire, avec l’affaire Benalla, on en est très loin. Il va y avoir des mouvements sociaux sur la question des retraites, on va vraiment faire tout ce qu’il faut pour faire reculer Macron », prévient Eric Coquerel, expliquant que la France Insoumise va surtout « soutenir les syndicats ». « Avec les deux marches, celle du 5 mai et celle du 26 mai, on a montré que l’on n’hésitait pas à traiter avec les associations, les syndicats, pour faire des choses ensemble, et on sera encore prêt à le faire », assure-t-il.
Au niveau des Européennes, l’objectif est triple pour la France Insoumise. « Il est d’abord de montrer que nous avons une proposition très claire sur l’Europe. On ne peut pas construire une Europe qui marque un progrès écologique et social sans sortir des traités. Ce sera aussi un référendum anti-Macron, vis-à-vis de sa politique, mais aussi l’occasion d’affermir notre leadership dans le camp progressiste. » Macron est « un personnage qui n’hésite pas à quasiment privatiser l’État pour mettre en place des services de sécurité et qui ment, lui et ses services. On est à l’envers de la République exemplaire dont il s’est vanté pendant sa campagne présidentielle », dénonce Eric Coquerel. « Toutes les oppositions, y compris les oppositions syndicales et sociales, ont compris qu’on pouvait le faire reculer. Il a reculé sur la réforme institutionnelle, cela montre qu’il peut reculer. »