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Le créateur de la pétition contre le statut de Première dame dénonce une hypocrisie

Par Benjamin Rieth avec AFP

Alors que sa pétition enregistre plus de 188 000 signatures, Thierry Paul Valette, son créateur, dénonce un double discours à l’heure où députés et sénateurs ne peuvent plus embaucher leur famille.

Plus de 188 000 personnes ont signé la pétition contre le statut de Première dame

Lancée il y a plus de trois semaines, à l’initiative de Thierry Paul Valette, artiste et fondateur du mouvement "Égalité nationale", la pétition "contre le statut de première Dame pour Brigitte Macron" est devenu virale, au point de compter plus de 188 000 signatures lundi matin. Invité de Sud Radio, Thierry Paul Valette affirme qu’il fera "une demande officielle" pour rencontrer Emmanuel Macron dès qu’il aura "atteint les 200 000 signataires". L’artiste s’est d’ailleurs dit en faveur d’un référendum sur cette question. "On est en train d’expliquer que c’est important les statuts de Première dame, que c’est symbolique. Dans ce cas-là, le référendum est aussi une manière forte de consulter le citoyen", affirme-t-il. 

Une situation "hypocrite"

Le fondateur du mouvement "Égalité nationale" dénonce un double discours au sein de l’exécutif. "Nous sommes dans une période de moralisation de la vie politique française. Il y a déjà un contresens dans la mesure où on demande aux députés et sénateurs de ne pas employer des membres de leur famille, notamment leur épouse. En revanche, il y aurait une exception faite pour le chef de l’État et son épouse", estime Thierry Paul Valette qui parle "d’hypocrisie". "Je considère que les femmes de députés et de sénateurs soutiennent leur mari, travaillent auprès d’eux, s’investissent au même titre que l’épouse du chef de l’État. Mais comme elle est l’épouse du chef de l’État il faudrait qu’il y ait une exception", s’agace-t-il. 

Et selon lui l’argument de transparence autour du budget alloué à la Première dame ne justifie pas à lui seul la création de ce statut. "Emmanuel Macron dit qu’il s’agit  de séparer le budget qui lui sera alloué à celui de l’État, or les financements seront les mêmes", juge Thierry Paul Valette, qui doute de l’utilité d’avoir plusieurs collaborateurs pour la Première Dame au regard de "la charge de travail" et "du nombre de lettres qu’elle reçoit".  Selon les derniers rapports de la Cour des comptes, les précédentes épouses ou compagnes du Président de la République coûtaient chaque année autour de 400 000 euros. 

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