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L’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron en cinq dates

Par Benjamin Rieth

De quasi-inconnu à Président de la République, Emmanuel Macron a mis seulement deux ans pour arriver à la plus haute fonction de l’État. Retour en cinq dates sur cette carrière éclaire.

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26 août 2014 : Emmanuel Macron devient Ministre de l’Économie

À seulement 37 ans, Emmanuel Macron est nommé ministre de l’Économie à la faveur d’un remaniement ministériel, suite à la démission d’Arnaud Montebourg. En s’installant à Bercy, l’ancien banquier d’affaire passe de l’ombre du secrétariat général de l’Élysée - il a occupé le poste de secrétaire général adjoint de mai 2012 à juin 2014 - à la lumière gouvernementale. Très vite, le nouveau ministre de l’Économie se fait remarquer par les réformes qu’il mène, notamment la loi Macron qui assouplit, entres autres,  le travail le dimanche et ouvre la concurrence dans le transport par car. Le futur candidat En Marche crée aussi la polémique par des sorties plus ou moins contrôlés dans les médias. Ainsi, en septembre 2014, il affirme sur Europe 1 qu’une majorité des employés de l’entreprise Gad sont des "illettrés". 

6 avril 2016 : Emmanuel Macron se met En Marche ! 

Encore ministre de l’Économie, Emmanuel Macron lance son mouvement En Marche, en marge d’un déplacement à Amiens, sa ville natale. Présentée comme un club transpartisan, "ni de droite, ni de gauche", pour ramener des citoyens éloignés de la politique, Emmanuel Macron affirme alors qu’il ne s’agit pas "d’un mouvement pour avoir un énième candidat à la présidentielle, ce n’est pas ma priorité aujourd’hui". En coulisse, le ministre de l’Économie avertit le président de la République et lui laisse entendre qu’il s’agit d’un tremplin pour sa réélection. 

30 août 2016 : Emmanuel Macron pose sa démission

Neuf mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron prend son envol et quitte le gouvernement. Sa candidature à l’élection présidentielle ne fait quasiment plus aucun doute. "Il va reprendre sa liberté pour continuer à construire une nouvelle offre politique", annonce à l’époque un porte-parole du mouvement En Marche. Dans sa déclaration, au moment de quitter Bercy, le futur candidat dit avoir "touché du doigt les limites de notre système politique". "Je n’ai pas tout réussi, certaines entreprises ont connu la faillite. (…) J’ai parfois échoué à faire partager la nécessité que j’éprouvais de poursuivre et amplifier le travail de transformation en profondeur de l’économie", admet Emmanuel Macron juste avant de quitter le ministère. 

16 novembre 2016 : Emmanuel Macron est enfin candidat 

Il aura joué avec les nerfs de bon nombre de journalistes et de politiques. Deux mois et demi après avoir quitté le gouvernement, Emmanuel Macron se déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle lors d’un discours à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. À l’époque, l’ancien ministre flirte avec les 50 % d’opinions favorables mais la voie pour accéder à l’Élysée est étroite. Quelques semaines après son entrée en lice, les Républicains et le Parti socialiste organisent leurs primaires censé faire exploser la "bulle Macron". Finalement, les soupçons d’emplois fictifs de Penelope Fillon viendront doucher les espoirs du candidat de la droite tandis que Benoît Hamon se voit très rapidement dépasser sur sa gauche par Jean-Luc Mélenchon

7 mai 2017 : Emmanuel Macron est élu président de la République

Avec 65,5% des voix, Emmanuel Macron s’est largement imposé devant la candidate du Front national, Marine Le Pen. À 39 ans, il devient le plus jeune président sous la Ve République et prendra les rênes de l’État français le 10 mai prochain, lors de la passation de pouvoir avec François Hollande. Mais ce succès ne pourra pas cacher la forte défiance qu’il provoque au sein d’une grande partie de l’électorat. Ce large score au second tour de l’élection présidentielle s’est construit en grande partie sur le rejet du Front national, loin de valoir approbation à la politique voulue par Emmanuel Macron. Déjà au premier tour, 45 % des électeurs du candidat d’En Marche avait déclaré avoir opté pour un "vote utile". Pour Emmanuel Macron, une nouvelle bataille commence pour entériner son succès : celle des élections législatives. Sans majorité à l’Assemblée, son succès serait beaucoup plus limité. 

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