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Justice, Le Pen, Hamon... Vallaud-Belkacem tape du poing sur la table

Par Benjamin Jeanjean

Alors que la campagne de Benoît Hamon fait du surplace selon plusieurs leaders socialistes, la ministre de l’Éducation nationale a fait le point sur la situation ce mercredi.

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Stratégies d’alliances, affaires judiciaires, percée d’Emmanuel Macron dans les sondages… Dire que la campagne présidentielle actuelle a du mal à se focaliser sur les idées et programmes des candidats est un euphémisme. C’est en tout cas le point de vue partagée par Najat Vallaud-Belkacem, qui s’est exprimée là-dessus au micro d’Europe 1. "Cette campagne présidentielle ne ressemble à rien, dans le sens où la couverture médiatique nous fait passer à côté de l’essentiel. C’est la responsabilité des affaires. Ce serait mieux d’avoir des candidats honnêtes. Ce serait plus simple pour parler du fond des projets. Mais c’est aussi la responsabilité de certains autres candidats qui ne dévoilent pas leur projet et dont on ne sait rien", a-t-elle dénoncé.

La main tendue à Mélenchon, une bonne chose malgré tout

En ce qui concerne le Parti socialiste et Benoît Hamon, la ministre de l’Éducation nationale déplore les difficultés de campagne du candidat, tiraillé entre une volonté de dialogue avec Jean-Luc Mélenchon et une aile réformiste de plus en plus désabusée. "C’est toujours délicat de faire le rassemblement dans son camp après une primaire. Il est temps maintenant d’être tous responsables et d’aller en campagne. Mes camarades, qui visiblement ont des insuffisances dans le projet de Benoît Hamon, je leur demande d’y contribuer", préconise-t-elle tout en assurant que la main tendue à Jean-Luc Mélenchon était une bonne chose. "Il y a eu, c’est vrai, un temps consacré à faire le maximum possible l’union à gauche de la part de Benoît Hamon. Il a réussi avec les écologistes, ça a moins bien marché avec Jean-Luc Mélenchon. Mais je pense qu’à terme, c’était tactiquement intéressant tout de même, parce qu’il y aura des électeurs de Mélenchon qui, désireux de voir la gauche gouverner, viendront porter leur voix à Benoît Hamon", a-t-elle estimé.

Le succès de Marine Le Pen doit-il tout à la gauche ?

Analysant les scores élevés de Marine Le Pen dans les sondages, Najat Vallaud-Belkacem pointe la responsabilité de la gauche dans cette situation. "Marine Le Pen prospère sur nos insuffisances, c’est le cas depuis des années. On pourrait parler de la droite, mas s’agissant de la gauche, c’est sur le fait que nous ne défendons pas assez fort les valeurs qui sont les nôtres. (…) Nous avons perdu des batailles culturelles depuis des années – je ne parle pas de ce quinquennat –, au profit d’une droite qui s’est radicalisée et rapprochée de l’extrême-droite", a déclaré la ministre.

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