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Jacqueline Gourault : "Il y aura bien un jour un changement de gouvernement..."

Par La Rédaction

La ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gouraud était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le jeudi 6 février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jacqueline Gouraud interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le jeudi 6 février à 7h40.

Alors qu'Emmanuel Macron va réunir sa majorité, mardi prochain, Jacqueline Gouraud estime qu'il y a "besoin de rapprocher les points de vue, de discuter, de percer peut-être des abcès qui se sont créés à cause de maladresses des uns et des autres, de chaque côté". "Les difficultés, il faut en sortir par le haut, par le dialogue", espère-t-elle.

 

Des députés pour la plupart novices, "ils se sont engagés dans la vie publique, la vie politique, ils ont été élus derrière l'élection d'Emmanuel Macron", rappelle la ministre. "Il y en avait peu qui avaient une expérience politique, ceci dit toutes les périodes historiques ont connu des nouveaux parlements, des nouveaux députés qui n'avaient pas d'expérience. Cela s'est produit plusieurs fois au cours de l'histoire", note-t-elle. Jacqueline Gourault préfère "regarder de l'avant", parce-que "la France ne va pas si mal". "On parle toujours de ce qui ne va pas bien, des difficultés, mais la baisse du chômage est une réalité, le développement sur le territoire de services publics est une réalité, la présence de la France dans le monde et en Europe grâce au président de la République est une réalité", affirme-t-elle.

 

Un gouvernement trop technocrate ?

"Chaque ministre a sa personnalité", rappelle Jacqueline Gourault qui estime "très utile d'avoir par exemple une ministre de la Santé, professeur de Médecine lorsque le Coronavirus touche la Chine". La ministre de la Cohésion des territoires souligne "la réforme très importante à la fois pour la médecine de ville à la fois pour les hôpitaux", réalisée par Agnès Buzyn. "On hérite d'une situation médicale difficile", regrette-t-elle, jugeant qu'Agnès Buzyn "a fait beaucoup de choses" contre l'insuffisance de présence médicale sur le territoire.

Sur le rejet de l'allongement du congé de deuil pour la perte d'un enfant, "le Premier ministre et le Président ont été très clairs : il y a eu une erreur collective et il n'y a pas de raison de viser plus spécifiquement Muriel Penicaud". Quant à la ministre de la Cohésion des territoire, elle reste "bien sûr favorable à cette réforme".

L'importance de l'ancrage local

De nombreux ministres se lancent dans la course aux municipales en 2020. "Ça n'est pas un test", affirme Jacqueline Gourault qui assure qu'ils "pourront rester ministres s'ils perdent". "Que des Ministres se présentent aux municipales cela s'est toujours fait. L'ancrage local c'est toujours très important", insiste-t-elle en précisant qu'elle ne se présentera pas, ayant déjà été maire pendant 25 ans. "On a l'impression que c'est nouveau, mais ça s'est fait sous tous les gouvernements", rappelle-t-elle. Mais un remaniement pourrait voir le jour, cependant. "Il y aura bien un jour un changement de gouvernement", indique la ministre.

Un risque de blocage de la réforme des retraites

Le dépôt de 19.000 amendements concernant le projet de réforme des retraites est "une méthode de travail en démocratie qui montre une volonté d'empêchement du dialogue", déplore Jacqueline Gourault. "Si le texte ne peut pas être examiné, le texte étudié à l'Assemblée nationale sera l'initial, sans tenir compte des amendements !", prévient-elle. "De bons amendements risquent de ne pas être étudiés à cause du blocage", regrette la ministre. "On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de concertation sur la réforme des retraites, il y en a eu pendant des mois et des mois", affirme-t-elle, estimant "ne pas comprendre la remarque de Bernard Cazeneuve".

Parmi ses compétences, Jacqueline Gourault se félicite des Maisons France Services qui "répondent aux besoin des territoires, de proximité et de services publics". "Nous y mettons d'avantage de services, les horaires d'ouverture sont plus longs, le personnel est véritablement formé. Plus de service et plus de qualité au plus près des territoires", détaille-t-elle. La ministre annonce même leur ouverture le samedi. "Quand nous sommes arrivés au gouvernement, il y avait 1340 MSAP, avec des niveaux et des qualités différents. Nous montons en gamme et nous allons en créer de nouvelles, en particulier dans les quartiers politiques de la ville", se réjouit la ministre.

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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