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François-Xavier Bellamy : "Le seul but d'Emmanuel Macron, c'est d'être seul face à Marine Le Pen en 2022"

Par La Rédaction

François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (Union de la droite et du centre) aux élections européennes, était l’invité politique dans la matinale de Sud Radio du 21 mai 2019, animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. 

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François-Xavier Bellamy : "Je ne crois pas qu'il faille donner un sens à la vie mais la vie a un sens"

Pour François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains aux élections européennes, "la reprise des soins de Vincent Lambert n'est pas une victoire. Je suis heureux que les soins puissent reprendre mais c'est un sujet difficile et douloureux, il faut se garder de toute polémique. J'ai eu l'occasion de dire que c'est une immense question posée à notre société de la place que nous donnons aux personnes dépendantes et du regard que nous portons sur la dépendance. Cette question reste devant nous de savoir ce qu'est la vie humaine : est-ce la performance, l'indépendance, l'autonomie ou est-elle faite aussi de ces fragilités, de cette vulnérabilité et de cette dépendance qui nous rattache aux autres ? Je crois que nous avons tous été dépendants et que nous le sommes tous de ceux qui sont autour de nous et que, par conséquent, il faut qu'une société se construise pour accompagner toutes ces situations de vie".

En tant que philosophe, ne pensez-vous pas qu'il faille donner un sens à la vie ? "Je ne crois pas qu'il faille donner un sens à la vie mais je crois que la vie a un sens. Le but, c'est de réussir à en découvrir le sens. On n'a pas le droit de dire d'un homme, parce qu'il est dépendant, qu'il n'est plus un être humain. On n'a pas le droit de dire que qui que ce soit est un 'légume', cette expression est atroce à prononcer ! Je crois que toute vie vaut la peine d'être vécue, y compris dans l'épreuve."

"On doit s'interdire d'importer sur le territoire européen ce qu'on s'interdit à nous-mêmes de produire"

Concernant l'Europe, on a l'impression que, dans cette campagne, vous êtes coincé entre la vision humaniste progressiste de la liste LaRem et celle plus sécuritaire et protectionniste du RN. "On n'est pas du tout coincé ! On a été les premiers à formuler un projet. Nous avons une vision claire, un cap, nous avons 75 propositions pour répondre à toutes les grandes questions que se posent les Français : le défi migratoire qui est largement devant nous ; nous défendons l'idée qu'il faut maîtriser les frontières extérieures de l'Europe et garantir à chaque pays la maîtrise de sa politique migratoire nationale, ce qui nous distingue aussi bien LaRem que du RN. 

Nous défendons le fait d'une barrière écologique qui pourra redonner de l'oxygène à nos entreprises dans la mondialisation : on doit s'interdire d'importer sur le territoire européen ce qu'on s'interdit à nous-mêmes de produire. Aujourd'hui, on s'impose tous les jours une concurrence déloyale. Ça peut être dans l'agriculture, par exemple quand on autorise, sur le marché européen, l'importation de soja OGM qu'on n'a pas le droit de cultiver. Il faut faire face à ce déséquilibre écologique en nous donnant les moyens de produire ce que nous consommons."

"Le seul but d'Emmanuel Macron est d'asphyxier toutes les alternatives crédibles qui pourraient offrir, demain, un espoir aux Français"

Cette campagne ressemble beaucoup à un duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui redit dans la presse quotidienne régionale qu'il ne veut pas être spectateur de la campagne. "Il a le droit de s'engager dans la campagne mais je conteste profondément l'idée qu'il serait seul face à Marine Le Pen. C'est une manipulation cousue de fil blanc : le seul but d'Emmanuel Macron est d'utiliser cette élection européenne pour asphyxier toutes les alternatives crédibles qui pourraient offrir, demain, un espoir aux Français. Son but, c'est d'être seul face à Marine Le Pen en 2022. Quand il parle de vote utile, il n'est utile qu'à Emmanuel Macron. 

La défiance est partout, aujourd'hui : les Français doutent, sont en colère, mais on ne fera pas reculer cette défiance en la traitant de populiste ou en l'insultant. Il faut offrir des solutions crédibles aux Français pour répondre à leurs inquiétudes. Il n'y a que moins de 20% des Français, du corps électoral, qui se positionne soit pour Monsieur Macron soit pour Madame Le Pen. 80% des Français ne se reconnaissent pas dans ce duel Macron-Le Pen et on voudrait nous faire croire que c'est le match de cette campagne. C'est absurde et mortifère pour le débat démocratique."

 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"  avec Patrick Roger

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