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Faut-il regarder Édouard Philippe ? Les "gilets jaunes" ont dû voter

Par La Rédaction

Déjà 5.600 personnes placées en garde à vue et quelque 1.000 condamnations judiciaires depuis le début de la mobilisation des "gilets jaunes", il y a bientôt deux mois. Les chiffres ont été dévoilés par Édouard Philippe sur le plateau du 20h de TF1 le lundi 7 janvier 2019. Le Premier ministre a promis le retour, dès samedi prochain, à un dispositif de sécurité "considérable" avec 80.000 policiers et gendarmes dans toute la France, dont 5.000 à Paris. Son interview a été suivie dans tout le pays par de nombreux "gilets jaunes". À Montreuil en banlieue parisienne, où une assemblée générale se tenait au même moment, une soixantaine de "gilets jaunes" s'étaient rassemblés pour débattre, et la projection a été particulièrement houleuse. Benjamin Glaise de Sud Radio était sur place.

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"Il parle plus aux casseurs qu'aux 'gilets jaunes'"

Faut-il regarder Édouard Philippe ? Divisés sur la question, les "gilets jaunes" ont dû voter. Résultat : 50/50. Mais la projection aura bien lieu, même si ça n'est pas du gout de tout le monde : "Je m'en vais, j'étais contre le fait de regarder le ministre alors qu'on est en train de débattre entre 'gilets jaunes'", explique une jeune femme au micro de Benjamin Glaise de Sud Radio.

Le Premier ministre apparaît alors à l'écran. "Ce n'est pas ceux qui remettent en cause les institutions qui auront le dernier mot", annonce-t-il. 

Et dès les premières secondes, chez certains, c'est la consternation : "Il parle plus aux casseurs qu'aux 'gilets jaunes', c'est la République qui est en danger. Mais la répression ne règle aucun problème". D'autres préfèrent en rire : "On est des mauvais garçons et des mauvaises filles, on va recevoir des fessées !".

"Ce n'est pas porter atteinte aux forces de l'ordre que de dénoncer certains abrutis qui passent à côté de leur travail !"

D'autres encore regrettent que le Premier ministre n'ait pas eu un mot sur les violences policières : "C'est honteux ! Quand on parle de violences, parlons de toutes les violences. Encore une chose qui aurait pu apaiser les esprits. Mais il ne veulent pas le reconnaître. Ce n'est pas porter atteinte aux forces de l'ordre que de dénoncer certains abrutis qui passent à côté de leur travail !". 

À l'issue de l'assemblée générale, il a été décidé que la mobilisation serait reconduite dès samedi prochain.

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