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Édouard Philippe : le MoDem reste "un des piliers" de la majorité

Par Jérémy Jeantet

Le Premier ministre a pris la parole dans la foulée de l'annonce du nouveau gouvernement. Il est revenu sur la démission des ministres MoDem, ainsi que sur la scission entre Les Républicains constructifs et les Républicains "canal historique" à l'Assemblée nationale.

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Invité du journal télévisé de TF1 ce mercredi soir, quelques minutes après l'annonce du nouveau gouvernement, Édouard Philippe a reconnu que les démissions de Richard Ferrand et des ministres MoDem avaient provoqué des ajustements plus importants que prévu. Mais pour le Premier ministre, cela ne remet pas en cause la place du MoDem au sein de la majorité.

"François Bayrou a lui-même indiqué que le MoDem restait un des piliers de cette majorité, ce qui est vrai, a précisé Édouard Philippe. Par ailleurs, je pense que l’ensemble des parlementaires du MoDem s’inscrivent dans cette logique. François Bayrou restera un homme au caractère entier, qui irrite parfois, qui séduit souvent. Il sera sûrement un partenaire exigeant de la majorité, mais il a bien raison, ça ne me pose pas de problème."

"Dans le gouvernement, il y a un certain nombre de ministres issus du MoDem", a-t-il ajouté.

Même si Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez, François Bayrou et Richard Ferrand ont décidé de quitter l'équipe gouvernementale suite aux affaires, alors qu'ils n'ont pas été mis en examen, Édouard Philippe a tenu à rappeler que la ligne rouge pour participer au gouvernement restait bien la mise en examen : "La ligne qui était celle du gouvernement, dont je ne démords pas, c’est-à-dire l’idée selon laquelle quand un ministre est mis en examen doit quitter le gouvernement. C’est une ligne exigeante, car la mise en examen, ce n’est jamais la culpabilité. Personne n’a été mis en examen. La question qui s’est posée, c’est est-ce qu’avant même d'être mis en examen, il faudrait que des ministres démissionnent, suite à une accusation, une lettre parfois anonyme ? Est-ce qu’une accusation doit conduire un ministre à démissionner ? C’est une règle très importante pour la vie collective. François Bayrou l’a dit très justement. On ne peut pas imaginer un système efficace et durable où une simple dénonciation et un début d’enquête préliminaire permettrait de démettre quelqu’un. C’est la raison pour laquelle j'ai tenu à rappeler cette règle de la mise en examen et la raison pour laquelle je me tiendrais à cette règle."

Autre élément important de cette journée, la création d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale dit des "Républicains constructifs", d'une quarantaine de membres, marquant une véritable scission au sein des députés LR et UDI. "On peut traiter ce sujet par l’angle de l’actualité du jour, mais je crois que c’est plus profond et l’émanation d’un questionnement plus ancien, qui a traversé la droite et le centre depuis longtemps, a tenté d'analyser Édouard Philippe. Celui de la ligne politique. Pendant longtemps, on ne s’est pas posé cette question à droite. Je crains que maintenant, il faille se la poser, parce que ce parti, Les Républicains, perd des députés à chaque élection législative depuis 2002."

 

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