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Damien Abad : LREM "porte une grande responsabilité" sur la menace de victoire du RN

Damien Abad, député LR de l'Ain et président du groupe LR à l'Assemblée Nationale, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 5 mai 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Damien Abad interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 5 mai 2021 à 7h40.

Damien Abad : "Christian Jacob avait eu raison dimanche de retirer l’investiture"

En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l’alliance de Renaud Muselier et de la liste LREM continue de faire des remous au sein de son parti Les Républicains. Il était même menacé d’exclusion du parti, mais Damien Abad souligne qu’il fait "plus que jamais" partie de cette famille politique "puisqu’il a été très clair hier et il a dit qu’il n’y aura pas de ministre ni de député En Marche" sur la liste présentée aux élections régionales.

"Christian Jacob avait eu raison dimanche de retirer l’investiture", estime toutefois le député LR de l’Ain, notamment à cause des déclarations "insensées du Premier ministre qui, en pleine crise sanitaire, joue aux apprentis sorciers, fait de la politique politicienne et de la tambouille politicienne en disant que Sophie Cluzel sera sur la liste de Renaud Muselier". Si tel avait été le cas, ça aurait été "inacceptable", juge Damien Abad. Pour cette élection, "nous voulons partir sur nos couleurs, et gagner sur nos couleurs". "Nous n’avons pas besoin d’En Marche", explique le député. "Hier, ils ont avalé leur chapeau, et c’est tant mieux".

 

"La République en Marche a été renvoyée dans ses 22"

Les propos de Renaud Muselier laissent toutefois encore planer le doute, mais Damien Abad explique que le parti Les Républicains lui a mis "deux lignes rouges" : "la première c’est ni ministre, ni député En Marche ; la deuxième c’est que nos députés Les Républicains soient bien sur les listes régionales, celles et ceux qui sont candidats." Deux points que Renaud Muselier a acceptés "le soir", explique le député de l’Ain. "La République en Marche a été renvoyée dans ses 22."

"J’espère qu’on gagnera cette région, parce que je ne veux pas qu’elle tombe dans l’escarcelle du Rassemblement national". Un risque réel, estime le président du groupe LR à l’Assemblée Nationale, pour lequel LREM "porte une grande responsabilité".

"En Marche est un parti qui n’existe pas"

Renaud Muselier ne semble pas s’être expliqué sur les raisons qui l’ont poussé à ce début d’alliance, "mais j’imagine ce que le gouvernement a pu lui dire", souligne Damien Abad. "Moi, je n’aime pas le chantage", explique-t-il en rappelant la visite du gouvernement pour l’annonce de fonds États-Régions. Des fonds qui ne peuvent pas être versés "avec des contreparties politiques", rappelle le député de l’Ain. "Quand on est Premier ministre de la France, on ne fait pas de contreparties politiques."

"Aujourd’hui, les choses ont été clarifiées, désormais monsieur Muselier sera renommé, et sera notre candidat de notre famille politique rassemblée". Pour le député, "En Marche est un parti qui n’a pas la capacité de faire des listes parce qu’En Marche est un parti qui n’existe pas".

 

"Le combat contre le RN doit être total, sans ambiguïté possible"

Des alliances étaient pourtant tolérées lors des dernières élections municipales entre le parti présidentiel et LR. À la différence, pour Damien Abad, que "les élections régionales sont des élections nationales". Il précise que "derrière le projet en PACA, il y a une stratégie nationale, d'atomiser la droite française pour qu'aux présidentielles il n'y ait qu'une seule alternance possible : madame Le Pen et monsieur Macron". Selon le député de l'Ain, "c'est à nous d'incarner une alternance de droite pour bousculer ce duel que les Français ne veulent pas".

En Bourgogne-Franche-Comté, c'est une autre alliance qui fait polémique au sein des Républicains, celle avec Debout la France. "Je suis contre cette alliance et contre tout accord politique avec DLF. Il faut être clair aussi de ce côté", réagit l'élu qui rappelle que "Debout la France est présidé par Nicolas Dupont-Aignan qui devait être le Premier ministre de Marine Le Pen si elle avait été élue en 2017". Damien Abad assure que "le combat contre le RN doit être total, sans ambiguïté possible", ajoutant ne vouloir "d'alliance, ni de près ni de loin, avec tous ceux qui ont appartenu ou appartiennent au RN et même à DLF". 

 

"Nous ne sommes pas à vendre à la découpe"

La droite apparaît morcelée entre une frange plus centriste et une autre plus conservatrice. "Ca montre qu'on est attractif, tout le monde veut faire alliance avec nous parce que les autres ne sont pas capables d'arriver en responsabilité dans les régions et départements", répond Damien Abad qui assure "qu'aucun député n'est tenté par une aventure RN". "Nous ne sommes pas à vendre à la découpe", affirme-t-il.

Damien Abad défend une certaine forme de front républicain, même s'il juge cette formule "théorique". "Je ne veux qu'aucune région de France ne tombe dans l'escarcelle du RN", lance-t-il, souhaitant que les listes LR arrivent en tête au premier tour puis rassemblent autour d'eux. "Je veux que notre famille politique gagne, avec Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, nous sommes en position de force", assure le député.

Pour les élections présidentielles, Damien Abad soutient Xavier Bertrand, même si ce dernier refuse le principe de primaire. "On a besoin de se rassembler autour d'un homme ou d'une femme qui puisse nous faire gagner l'élection présidentielle", estime le député de l'Ain, qui voit dans les présidentielles "la rencontre entre un homme et un peuple". "Xavier Bertrand a ses atouts pour incarner la droite aujourd'hui et demain, c'est le mieux placé aujourd'hui", juge-t-il.

 

"Assumer ensemble l'héritage de Napoléon"

Ce mercredi 5 mai, Emmanuel Macron est attendu pour un hommage à Napoléon, à l'occasion du bicentenaire de sa mort. "Commémorer n'est pas célébrer", a précisé l'Élysée. "J'adore le 'en-même temps'", répond Damien Abad pour qui il faut "assumer ensemble l'héritage de Napoléon". "Célébrons les grands hommes plutôt que les petits slogans", reprend-t-il de Richard Ferrand, en affirmant que l'on "n'a pas à s'excuser, Napoléon fait partie de l'imaginaire des Français, c'est normal de le commémorer". 

Au sujet de la légalisation du cannabis, Damien Abad se dit opposé, estimant que "le message envoyé aux jeunes serait de dire que ce n'est pas si grave de consommer de la drogue". Même s'il admet que "le sujet est plus complexe que l'on croit, il nous faut trouver des solutions", appelle-t-il, jugeant "inadmissible" ce qui s'est passé hier à Stalingrad.

 

 

 

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