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Cédric O trouve "problématique" que Facebook interdise des publications de responsables politiques

Cédric O, Secrétaire d’État en charge de la Transition numérique et des communications électroniques, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 23 février 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Cédric O interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 23 février 2021  à 7h40.

Cédric O : "L’appli TousAntiCovid a permis de sauver quelques dizaines de vies"

13 millions de Français ont téléchargé l’application TousAntiCovid. "Il y a un peu moins de 90.000 personnes qui ont reçu une notification", précise Cédric O, secrétaire d’État en charge de la Transition numérique et des communications électroniques. "En ce moment c’est un peu plus de 1.000 personnes par jour qui reçoivent des notifications", à la suite desquelles elles peuvent s’isoler car peuvent être des cas contacts. "Ce qu’on estime, c’est que ça a sauvé quelques dizaines de vies et que ça a évité quelques centaines d’hospitalisations. C'est donc quelque chose qui est utile !"

Ces résultats pourraient être meilleurs, "d’abord s’il y avait eu plus de monde qui l’avait téléchargée". L’application va également être utilisée dans le cadre de "nouvelles fonctionnalités" annonce le secrétaire d'État, notamment lors de la réouverture des restaurants. "Ce n’est pas le passeport sanitaire ou le passeport vaccinal", souligne-t-il. "Le gouvernement a été assez clair sur le fait que le passeport vaccinal n’était pas souhaitable pour aujourd’hui", ce qui explique que cette fonctionnalité ne soit pas en cours de développement. "La forme qu’il prendrait, si jamais il existait, est encore indéterminée aujourd’hui."

 

 

Le système visant à identifier les personnes présentes dans un restaurant à un instant T via un QRCode et l’application TousAntiCovid existe, sous une certaine forme, en Angleterre où il aurait permis d’éviter 600.000 contaminations, selon Cédric O. "L’exemple néo-zélandais est aussi très intéressant : eux, ils n’ont que cette fonctionnalité sur leurs téléphones" et "ils ont réussi à éradiquer" le virus. Toutefois, Cédric O précise que "c’est une île" et que donc "c’est plus simple pour eux". "On reste attentifs à tout ce qui se passe à l’étranger" assure-t-il.

 

"Le numérique, c’est entre 5% et 10% de la pollution générée dans nos sociétés"

Avec sa collègue Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Cédric O présente le 23 février 2021 un plan pour rendre la technologie moins polluante. "Le numérique, c’est entre 5% et 10% de la pollution générée dans nos sociétés", rappelle le secrétaire d’État en charge de la Transition numérique et des communications électroniques. "C’est assez limité" mais "ça augmente assez vite". Pour autant, le numérique "permet aussi d’éviter beaucoup de pollution", explique Cédric O en prenant l’exemple d’une visioconférence, qui évite le déplacement de tous les participants.

La première chose à faire, explique le secrétaire d’État, c’est quantifier la pollution, ce pour quoi un baromètre sera mis en place "pour mieux quantifier la pollution engendrée par le numérique". "Le deuxième élément, c’est la réduction de l’empreinte par les portables, les ordinateurs, les télévisions..." Pour ce faire, l’indice de réparabilité a "été mis en place il y a quelques mois" et est entré en vigueur. "Les entreprises les mieux classées, par exemple sur les portables ou les tablettes, ce sont notamment des entreprises françaises."

Enfin, le secrétaire d’État veut "développer l’utilisation des outils du numérique pour améliorer notre impact environnemental". "Progressivement avec la technologie, on investit dans l'avenir".

 

 

"Les bandes 4G vont saturer, parce que la consommation augmente"

La 5G, dont le déploiement a commencé en France, inquiète toujours autant les écologistes. Cédric O explique qu’en France, dans les grandes villes , "les bandes 4G vont saturer, parce que la consommation augmente", notamment en termes de data. De fait, "vous ne pourrez plus aller sur Internet, ou en tout cas ça fonctionnera mal", sur le réseau mobile. "Dans ce cas là, il y a trois choix : soit on laisse saturer, soit on remet des antennes 4G, soit on met des antennes 5G". "Or, pour la même bande passante, les antennes 5G consomment 10 à 20 fois moins d’électricité."

 

"En 2021, un hôpital par semaine est victime d'attaque majeure en France"

L'hôpital de Villefranche-sur-Saône a été victime d'une cyber-attaque, comme d'autres notamment dans le Sud. Un plan d'un milliard d'euros pour renforcer la cybersécurité a été annoncé. "En 2020, 27 hôpitaux ont été victimes d'attaques majeures en France rappelle Cédric O. En 2021, c'est un hôpital par semaine ! Il s'agit de l'arrêt des systèmes d'imagerie, de la téléphonie, l'impossibilité d'accéder aux dossiers des patients, la désorganisation de l'hôpital, la très grande difficulté de continuer les chimiothérapies, le service d'urgence qui fonctionne sur papier et donc, un risque énorme ! Il y a eu pour la première fois un mort en Allemagne l'année dernière souligne-t-il. C'est un vrai sujet qui concerne l'hôpital, mais aussi les entreprises ou les collectivités territoriales et les particuliers".

"Face à ça il y a plusieurs choses explique le secrétaire d'État. L'État investit dans les effectifs, dans la recherche technique et technologique mais ce qui est le plus efficace et important, ce sont les gestes-barrières. Tout le monde doit être conscient que tout le monde est concerné. Il faut faire les mises à jour sur son ordinateur et son téléphone, avoir des mots de passe compliqués.  L'année dernière, plus de 80.000 personnes se sont rendues sur le site cybermalveillance.fr".

"Les pirates sont la plupart du temps des entreprises mafieuses précise-t-il : il n'y a que 5 à 10 groupes d'une dizaine de personnes qui sont responsables de la plupart des attaques. On a remporté un certain nombre de victoires face à eux, on va continuer mais en attendant il faut que tout le monde se rende compte que chacun est une cible. Payer n'est jamais la bonne solution" tient-il à rappeler.

 

"Il doit y avoir une forme de supervision publique de la modération sur les réseaux sociaux"

Jordan Bardella et Mario Maréchal Le Pen ont dénoncé une sorte de censure de Facebook après avoir vu leur compte être temporairement bloqué à la suite de posts en soutien à Génération Identitaire. "J’avais dit, sur Donald Trump, que je trouvais problématique que Facebook puisse fermer les comptes, interdire la publication de responsables politiques sans aucune supervision publique." Si Cédric O ne s’avance pas sur les raisons du blocage, il estime que s’il n’y a pas eu contravention à la loi, "oui, il y a un problème". "Ce n’est pas parce que c’est le Rassemblement National qu’il doit y avoir deux poids, deux mesures."

"Il doit y avoir une forme de supervision publique" de l'application de la modération sur les réseaux sociaux, estime le secrétaire d’État. "On ne peut pas considérer que ce sont uniquement des entreprises privées, et que ce ne sont pas une forme d’espace public." Il demande donc qu’une régulation publique soit mise en place : "ça ne peut pas être uniquement les équipes techniques ou juridiques de Facebook qui décident si tel tweet est acceptable".

 

 

 

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