Mardi, l'annonce de la mise en examen de François Fillon a surpris tout le monde. La convocation devant les juges du candidat Les Républicains était initialement prévue mercredi 15 mars. Mais dans le plus grand secret, François Fillon a avancé ce rendez-vous. Il a refusé de répondre aux questions des magistrats et a réaffirmé dans une déclaration que l'emploi de son épouse n'était "pas fictif".
Malgré ce nouveau rebondissement, au QG de campagne du candidat à Paris, la journée s'est déroulé "normalement". François Fillon a maintenu son agenda pour rencontrer les chasseurs dans l'après-midi avant de signer un pacte d'alliance avec les centristes. "C'est une histoire annoncée d'avance", a désamorcé Christian Jacob, le patron du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, "souvenez-vous dans quelles conditions le Parquet national financier avait fait sa saisine et la transmission ensuite au juge d’instruction". "On continue, on fait campagne", a ajouté le soutien de François Fillon.
Rien ne change sur le terrain selon des militants
Un discours partagé par les militants qui distribuaient mardi le programme santé de François Fillon à quelques rues du QG. Olivier assure ainsi qu'il ne voit pas de différence entre le lendemain de la primaire et aujourd'hui. "C'est toujours le même clivage que l'on ressent. Les gens de gauche, qui ne nous accueillaient pas du tout au lendemain des primaires, nous accueillent toujours avec aussi peu d’enthousiasme", explique ce militant de 21 ans, faisant la comparaison avec "les gens de droite qui ont pu être déstabilisés par l’enquête préliminaire" mais qui "ont finalement choisi leur camp" et pour "la plupart sont revenus en soutenant François Fillon".
Jean-Paul fait partie de ceux-là. Il a voté François Fillon lors des primaires de la droite en novembre 2016 et il continue de soutenir le candidat Les Républicains. Selon lui, son candidat gêne "un peu, beaucoup" et assure que "médiatiquement, on a essayé de l’assassiner".
Néanmoins, si au QG de François Fillon, la campagne continue comme si rien ne s'était passé, le candidat Les Républicains reste malgré tout le premier candidat majeur à une élection présidentielle à concourir avec le poids d'une mise en examen sur les épaules.