Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Alexis Corbière est revenu sur la folle journée de François Fillon mercredi, qui a appris sa future convocation par les juges préalable à une mise en examen dans l'affaire du PenelopeGate.
Une annonce qui ne l'ont pas, pour autant, poussé à renoncer à sa campagne, le vainqueur de la primaire de la droite assurant qu'il "irait jusqu'au bout", dénonçant "un assassinat politique".
"François Fillon se maintient et ça pourrit toute la campagne", a lancé Alexis Corbière, qui regrette que l'affaire Fillon monopolise les débats, au détriment des sujets de fond.
Pour le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et du mouvement La France Insoumise, "peut-être qu’il aurait dû se retirer, en disant que la droite mérite mieux et devrait être représentée par un homme qui porte son programme".
Surtout, Alexis Corbière s'interroge sur les attaques répétées de François Fillon contre les juges : "Il est dans une exacerbation du discours. C’est une stratégie, une tactique, mais on est en droit de s’interroger sur ce qu’il va faire s’il est élu. Un coup de balai chez les juges ? C’est préoccupant."
Interrogé sur Emmanuel Macron, qui profite de ces affaires pour progresser dans les intentions de vote, Alexis Corbière a dénoncé "le parler fourbe" de l'ancien ministre de l'Economie : "Emmanuel Macron est un héritier de ce qu’on a vécu ces cinq dernières années. Sa progression correspond à ce moment de trouble dans lequel on est. Il est dans la droite, des solutions économiques proches de la droite, austérité, remise en cause du code du travail… C’est le parler fourbe. Faire croire que la modernité, ce sont des reculs. On proclame la modernité et on met des choses assez réactionnaires."
Sur l'échec des discussions entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon pour une candidature commune à l'élection présidentielle, Alexis Corbière a assuré que les divergences sont apparues "sur des sujets de fond", mais surtout, que "les gens qui n'ont pas encore fait leur choix ne peuvent pas se retrouver derrière un candidat PS. Nos deux électorats ne sont pas additionnables."